Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a prescrit au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD) ‘’de prendre des mesures urgentes d’assainissement du secteur des jeux de hasard, afin de contenir les nombreux risques d’atteintes à l’ordre social et l’ordre public’’.
Cette directive intervient après le rapport du MINATD, René Emmanuel Sadi, sur ‘'la mise en œuvre de la réglementation relative aux loteries, jeux de hasard et paris sportifs''. D'après le gouvernement, ‘'ce secteur est gangrené par de nombreux maux, dont le choix de la clandestinité de quelques opérateurs, les comportements adductifs de certains joueurs, la localisation inappropriée des établissements de jeux ou le non-respect de l'interdiction des jeux aux mineurs. A cela, s'ajoute l'inadaptation de la réglementation aux évolutions récentes à l'instar les jeux et paris en ligne''.
Si les salles de jeux pullulent dans le pays, notamment dans les grandes villes, le MINATD estime que ‘'les autorisations valides'' ne sont reconnues qu'à "six casinos fonctionnels", dont quatre à Douala et deux à Yaoundé. Dans le même temps, ‘'sept sociétés de jeux de hasard sont autorisées pour les loteries et paris sportifs'', tandis que ‘'trois salles de jeux de divertissement de plus de quinze machines sont autorisées à Douala et une à Yaoundé''. Ces statistiques officielles sont en totale contradiction avec la réalité, notamment dans les villes de Douala et de Yaoundé où les jeux du hasard et autres casinos pullulent à foison.