• Il vient de prescrire des mesures
• Toutes les revendications ne sont pas prises en compte
• Les enseignants doivent être vigilants selon plusieurs observateurs
Si les enseignants blaguent, ils verront leur revendication noyer dans la roublardise gouvernementale. En effet dans la nuit du 9 février, le président de la République vient d’instruire que plusieurs revendications faites par les enseignants depuis plusieurs jours soient résolues. Sauf que la consigne de Paul Biya ne prend en compte que certaines revendications n’ont pas été prise en compte.
Maurice Tenkeng, Secrétaire général du Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique, soulignait que « pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, nous avons plusieurs fois demandé, pour ce qui concerne la gestion des carrières, de recruter et intégrer inconditionnellement les instituteurs formés dans la Fonction publique de l’Etat. Le processus en cours doit être systématique ; de transférer la gestion des carrières des professeurs d’EPS (éducation physique et sportive) du MINSEP vers les ministères en charge de l’Education les utilisant ; de respecter le profil de carrière tel que libellé dans le décret n°2000/359 du 5 décembre 2000 portant statut particulier des corps de l’Education nationale notamment à l’occasion des nominations aux postes de responsabilités ; de procéder au redressement de tous les instituteurs titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur ; de respecter les textes (décrets et arrêtés) portant désignation des présidents de jury à l’Office du Baccalauréat du Cameroun ; de procéder à la nomination des Animateurs pédagogiques avant le 20 octobre de chaque année scolaire et veiller au paiement des primes y afférentes ; de procéder de façon diligente au rééchelonnement indiciaire qui doit faire passer les PLEG et PLET de l’indice 1140 à l’indice 1400 », entre autre. Ces mesures ne figurent malheureusement pas dans la note Du président de la République instruisant de résoudre le problème des enseignants. L’on se demande ainsi à quoi joue Paul Biya, si tant est vrai que la grève des enseignants constitue déjà un vrai caillou dans sa chaussure.