La crise dans le secteur de l'éducation au Cameroun prend un tournant avec la promesse gouvernementale d'allouer une enveloppe financière de 96 milliards de francs CFA aux enseignants grévistes pour l'année 2024.

Depuis l'année dernière, le mouvement de grève massif intitulé « On a trop supporté » (OTS) paralyse l'éducation au Cameroun. Face à cette impasse, le gouvernement tente de trouver des solutions. Devant la représentation nationale cette semaine, le ministre des Finances a dévoilé le montant considérable de 96 milliards de francs CFA destiné aux enseignants en 2024.

Cependant, au sein des centrales syndicales, l'annonce est accueillie avec prudence. Les leaders syndicaux accusent le gouvernement de jouer la montre, les enjoignant à la patience sans apporter de solutions concrètes. "Le gouvernement est dans une politique d'atermoiements et d'usure. C’est la même chanson que l’on nous répète « le gouvernement n’a pas de moyens, soyez patients »…", déclare Samory Touré Tenkeng, secrétaire national chargé de la communication du (SECA), à RFI.

Les autres organisations syndicales résonnent de manière similaire, exprimant leur méfiance envers cette enveloppe inscrite dans la loi des finances de 2024. Les acteurs de l'éducation réclament des mesures concrètes et voient d'un œil sceptique cette tentative du gouvernement de résoudre la crise. Avec l'émergence du mouvement OTS, les grévistes intensifient leur action, soulignant l'urgence de réponses tangibles aux problèmes éducatifs du pays.