• Paul Biya répond aux enseignants
• Il ordonne un règlement immédiat de la crise
• Les enseignants doutent de la bonne foi des autorités
Après 3 semaines de grève, les enseignants camerounais regroupés dans le mouvement dénommé OTS (On a trop supporté) ont fini par faire réagir le président de la République. Paul Biya a instruit le règlement immédiat de la crise des enseignants. L’information a été ventilée sur les réseaux sociaux par l’universitaire et cadre du RDPC, Dr Patrick Philippe Rifoe. Il cite d’ailleurs comme source, le cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun.
« Paul Biya réagit au mouvement OTS. Le Chef de l’État a instruit avec effet immédiat le règlement de cette affaire dans le sens de la satisfaction des griefs légitimes posés par les enseignants. Mais il a aussi ajouté que les enseignants doivent également être sensibilisés sur la nécessité de ne pas porter préjudice aux élèves et de ne pas se laisser instrumentaliser », a posté le Dr Patrick Philippe Rifoe.
Les enseignants pour rappel, réclament entre autres, les meilleures conditions de travail, l’annulation du processus de 2/3, les rappels des salaires et l’avancement des carrières.
La grève qui a commencé timidement a pris tout le pays. Les élèves, privés des cours sont spontanément descendus dans les rues dans plusieurs localités du pays pour réclamer le retour en classe de leurs enseignants. Les Universitaires et les professeurs de l’enseignement technique se préparent également à rejoindre le mouvement de grève.
Certains enseignants grévistes doutent de la bonne foi des autorités camerounaises. « Les enseignants veulent l’argent les actions et non les instructions d’un président ignorant des réalités d’un pays qu’il gouverne », a publié Sob Amyn Fouejeu.
Colère au village de Paul Biya
Koum Yetotan c'est le village de la mère du président du Cameroun Paul Biya. Il est situé à Mvomeka'a dans le village natal du père de Brenda Biya. Selon nos sources, la grève des enseignants est effective dans le lycée Bilingue du village éponyme. Depuis quelques jours, Le proviseur lui-même s'est chargé de surveiller les épreuves régionales. Zéro appui également de ses membres de l'administration. Parfois, c'est les élèves qui vont plus à l'école. Chef de l'État étant là pour le moment, on évite d'ebruiter l'affaire. C'est pareil pour le lycée bilingue et technique de Mvomeka'a, les enseignants ne font pas cours. La situation est juste étouffée par peur de faire retentir le nom de Mvomeka'a. Mais la grève est présente de ce côté, révèle notre source.