• Certains responsables d'établissement 03 ont décidé d'employer les méthodes fortes
• A Maroua par exemple, les enseignants en grève sont menacés de licenciement
• Le proviseur du lycée bilingue de Maroua a lancé un recrutement d'étudiants
D'après certains enseignants du lycée bilingue de Maroua, un recrutement d'étudiants a été lancé par le proviseur qui serait en train de licencier tous les enseignants qui son actuellement en grève.
"Le proviseur du lycée bilingue de Maroua, jean Robert Gablom (en image) a décidé de recruter les vacataires (étudiants à l'université de Maroua) pour remplacer les enseignants en grève dans les salles de classe, dès se Mercredi 9 Mars 2022. Il a refait les emploies de temps et a remis aux nouveaux enseignants (étudiants de l'université de Maroua) qui seront sûrement payés par l'APEE. Les enseignants sont dépassés", a déclaré l'un des enseignants de ce lycée.
Alors que les seigneurs de la craie mènent une grève depuis près d’une semaine, le chef de l’Etat vient de prendre des mesures pour essayer de répondre aux différentes sollicitations des enseignants.
"J’ai l’honneur de vous faire connaitre que monsieur le président de la République a marqué son très haut accord pour la mise en œuvre urgente des mesures financières et administratives ci-après afin de répondre aux revendications formulées par les enseignants", écrit Ferdinand Ngoh Ngoh dans une lettre adressée à Séraphin Magloire Fouda.
Il s’agit de "procéder au paiement à partir du mois de mars du complément salarial mensuel à verser titulaire ou non du décret d’intégration qui ne perçoivent actuellement que les 2/3 de leur salaire, de l’indemnité de non-logement due aux enseignants qui n’en perçoivent pas, d’apurer à partir de mai 2022 et de manière progressive en tenant compte de l’antériorité des promotions, des rappels relatifs à l’indemnités de non-logement et aux compléments salarial dû aux enseignants"
Sur le plan administratif, Paul Biya instruit de "systématiser la constitution du dossier d’intégration avant la fin de leur formation par les intéressés et les institutions auxquelles ils sont affiliés, de veiller en relation avec les universités d’Etat compétentes, au dépôt systématique dans une délégation régionale ou dans les services centraux, du Minfopra, le cas échéant des dossiers d’intégration des lauréats de l’ENS et de traiter en urgence les dossiers d’intégration déjà recensés au Minfopra..."
Il faut noter que c’est dans la nuit du 9 mars que cette mesure urgente a été signée. Même si elle constitue une réelle avancée dans le processus salarial des enseignants, elle est néanmoins loin de combler toutes les revendications des enseignants.