Actualités of Wednesday, 30 September 2015

Source: cameroon-info.net

Grève: La police saute sur des vieillards

Ptotest of Ex-state employees Ptotest of Ex-state employees

Voilà plusieurs mois déjà que les employés des ex-sociétés d’Etat liquidées ou restructurées observent un mouvement d’humeur à Yaoundé. Composés en majorité des personnes du troisième âge, les manifestants ont élus domicile devant la façade principale du ministère des Finances, qui devrait selon eux, résoudre leur problème.

Lundi 28 septembre 2015, ils ont comme d’habitude décidé de faire leur sit-in à leur lieu habituel, en occupant cette fois la chaussée. Mal leur en a pris puisqu’ils ont reçu la visite des éléments de police. La Nouvelle Expression (LNE), comme la plupart des journaux parus ce mardi, informe que la « Police a molesté sur ces vieillards ». Le reporter du journal descendu sur les lieux décrit la scène : « Coups de pieds et de matraques pour certains, menottes et direction la fourgonnette pour d’autres, poursuite des grévistes ».

Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut lire le témoignage d’un gréviste relayé par le quotidien : «Le sous-préfet de Yaoundé 1er est venu avec une note du gouverneur qui a demandé de libérer la chaussée. Suite à notre refus, nous avons été tabassés avec des matraques, poursuivis et trois de nos camarades ont été embarqués au commissariat central N°1», raconte cet interlocuteur dont l’identité n’est pas relevée.

En fait, LNE croit savoir, s’appuyant sur des affirmations des manifestants que « cette opération musclée fait surement suite au refus de passer, opposé au délégué régional de la police du centre ». Pas sûr en revanche que cette action fasse reculer les concernés qui se disent prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir gain de cause.

Le journal rappelle en effet que cette « grève perdure depuis plus de 26 ans, face aux multiples atermoiements du gouvernement pour régler cette situation ». Des revendications résumées par un autre gréviste : «Pour la prime de reconversion, l’Etat a dit qu’on devait payer à chaque compressé 12 mois. Dernièrement ils ont payé trois mois, soi-disant avec un protocole d’accord, qui n’était contresigné ni par un ministre, ni même un juge.

C’était une duperie, un vol. L’Etat a licencié des gens et ne veut pas payer leurs congés, leurs états d’agencement depuis 26 ans. Moi particulièrement, je réclame à l’Etat, une somme de 4 500 000 Fcfa», écrit LNE.