Le mot d’ordre de grève générale pacifique et illimitée, dont l’entrée en vigueur était prévue lundi à travers le Cameroun à l’appel de Dynamique syndicale, qui regroupe 15 organisations professionnelles et une confédération,était imperceptible dans la capitale du pays, Yaoundé, a constaté APA sur place.
Les transports publics, en ce jour de rentrée scolaire pour le compte du 2 èmetrimestre, fonctionnaient comme de coutume et aucun incident n’avait été signalé à travers la ville en milieu de matinée.
De même, le dispositif habituel des forces de maintien de l’ordre dans les grands carrefours et autres lieux sensibles, à l’approche de tels mouvements d’humeur, n’était pas visible ici et là.
Selon le préavis de grève ainsi que les tracts ventilés pendant le week-end, les organisations professionnelles entendaient, entre autres, manifester leur désapprobation quant à la mesure gouvernementale d’augmentation du taux de la prime d’assurance.
Exigeant en outre la signature des arrêtés d’application organisant et règlementant letransport péri-urbain et rural, ils demandaient aussi la démission du directeur des assurances au ministère des Finances(MINFI).
En fin septembre dernier, rappelle-t-on, c’est un Collectif des organisations deconsommateurs qui avait, dans une note au Premier ministre Philemon Yang, protestécontre la décision de ce département ministériel portant augmentation des tarifs des primes d’assurance en vigueur depuis le 1er septembre du même mois.
D’après des études dudit Collectif, les tarifs en cause avaient subi une augmentation relative de l’ordre de 32.000 FCFA, selon les catégories et les périodes de souscription, à quoi il faut ajouter l’instauration du paiement des primes d’assurance d’un minimum de six mois au lieu de deux à trois mois pratiqués jusque-là. Qui plus est, arguait-il, la décision du MINFI n’est pas encadrée par des mesures d’accompagnement et aucune étude d’impact économique de ladite décision ministérielle n’a été préalablement menée.