L’économiste Bernard Ouandji analyse la capacité des finances publiques à satisfaire les revendications des enseignants.
Le 27 mars 2017 les enseignants ont observé un mouvement d’humeur devant l’immeuble qui abrite les services du Ministère des Finances (Minfi) à Yaoundé, Région du Centre. Ces derniers revendiquaient le paiement de leur salaire.
Dans son édition du 29 mars 2017 le quotidien Le Jour précise que les enseignants des lycées d’enseignements général et technique réclament pour la plupart plus de 25 mois d’arriérés de salaire. Sans oublier le paiement de leur prime de non logement. Approché par le quotidien, Bernard Ouandji l’économiste, par ailleurs homme politique pointe la bureaucratie comme ce qui pose problème.
Sur l’explication que Bernard Ouandji peut donner par rapport à la situation qui fâche les enseignants, il déclare «je salue le courage de revendication des enseignants qui ont marché le 27 mars, car les camerounais ont perdu l’esprit de revendication depuis l’écrasement des upécistes et des syndicalistes pour former un parti unique Unc et une centrale syndicale unique Untc en son temps».
Concernant la capacité actuelle des finances publiques à satisfaire les revendications suscitées, l’économiste déclare «les parapheurs s’empilent là-bas au Trésor et ça va empirer parce que les mesures décidées le 23 décembre vont accentuer la récession et diminuer les revenus du Trésor public. Je l’ai expliqué par ailleurs nous sommes plongés dans une phase d’austérité budgétaire et de contraction monétaire».
Celui qui porte aussi la casquette d’expert financier pense que le pire dans cette affaire, est que de nombreux dossiers de ces enseignants ne sont même pas encore au Trésor public. Selon lui ils traînent à la fonction publique, ou au niveau du matricule. «Leurs dossiers sont freinés par la bureaucratie et l’inertie, toutes choses que le Président de la République a eu à décrier», ajoute-t-il.