Les enseignants de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l'Université de Douala sont sur le pied de guerre. Lors d'une session extraordinaire tenue le 15 juillet 2024, la section locale du Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) a émis un préavis de grève illimitée à partir du 22 juillet 2024.
Au cœur des revendications, on trouve principalement des questions financières. Les enseignants exigent le paiement de deux tranches de la prime interne pour l'année académique 2023/2024, ainsi que le règlement des arriérés de diverses prestations, incluant les jurys, encadrements, cours dans les filières professionnelles, heures complémentaires, missions et examens.
Le syndicat a donné un ultimatum à l'administration : ces paiements doivent être effectués avant le début des examens de rattrapage du second semestre. Faute de quoi, les cours seront suspendus indéfiniment à partir du 22 juillet.
Par ailleurs, le SYNES/FLSH-UDo a soulevé la question de la "dette académique", un sujet qui sera porté à l'attention du ministre de l'Enseignement supérieur par l'intermédiaire de la Coordination SYNES/UDo.
Un autre point de friction concerne une note de service du Recteur demandant la libération des ex-bureaux de l'agence comptable. Le syndicat conteste cette décision, arguant que de nombreux bureaux restent inoccupés et que la Direction du Patrimoine et du Développement (DIPD) n'utilise pas pleinement l'espace qui lui a été attribué.
Cette menace de grève intervient à un moment critique du calendrier universitaire, juste avant les examens de rattrapage. Elle met en lumière les tensions persistantes entre le corps enseignant et l'administration de l'Université de Douala, notamment sur les questions de rémunération et de conditions de travail.
Si aucun accord n'est trouvé rapidement, cette grève pourrait avoir des conséquences significatives sur le déroulement de la fin de l'année académique et potentiellement sur le début de la prochaine rentrée universitaire.