Actualités of Wednesday, 17 May 2017

Source: www.cameroon-info.net

Grève: les médecins défient le gouvernement

Hôpital central de Yaoundé Hôpital central de Yaoundé

Malgré les appels du Ministre de la Santé Publique, le mouvement d’humeur lancée par le Syndicat National des Médecins du Cameroun a largement été suivi.

André Mama Fouda, avait dissuadé les médecins de poursuivre leur grève. Le Ministre de la Santé Publique avait même procédé à des « affectations disciplinaires » des membres du Syndicat National des Médecins du Cameroun (SYMEC). Pourtant, les médecins ont suivi l’appel à la grève entre le 15 et le 17 mai 2017 lancé par ce syndicat.

La Nouvelle Expression (LNE) parue le 16 mai renseigne que le mouvement a largement été suivi à Douala au premier jour du débrayage. A l’hôpital Laquintinie, des médecins surtout les spécialistes n’étaient pas présents. Conséquence, des files d’attente se sont fait longues devant certains services.

D’autres médecins présents, arboraient les brassards noirs. A l’hôpital de Deido, le journal dit avoir eu du mal à savoir si le mouvement était suivi. « Difficile ici d’affirmer avec exactitude l’effectivité du mouvement. Aucun médecin n’est visible et personne ne veut se prononcer sur le mouvement. Les infirmiers quant à quant à eux sont en poste. L’image est quasi-identique à l’hôpital général de Douala », écrit le journal qui ajoute que le mouvement a été suivi dans les mêmes proportions à Yaoundé.

Notre confrère conclut ainsi que l’appel du SYMEC a reçu un écho favorable. Selon un communiqué, le bureau national dudit syndicat demandait « à tous les médecins de rester à la maison pour observer la grève. Seuls les médecins de garde ou en service aux urgences devront aller à l’hôpital avec un brassard noir au bras. Dès le 18 mai, nous reprendrons le travail avec chacun un brassard noir au bras pour marquer notre protestation », avaient conseillé les syndicalistes.

En rappel, les médecins demandent la mise en œuvre rapide d’une assurance maladie de base à couverture universelle ; la revalorisation salariales des médecins du sous-secteur public et le versement direct des subventions de l’Etat aux médecins du sous-secteur privé sous forme de primes mensuelles ; la suppression urgente des affectations sans salaires et l’accélération des procédures de traitement des dossiers et l’augmentation de l’âge du départ à la retraite de 55 à 65 ans.