• 34 dépourvues de toutes pièces d’identité

•09 ressortissants des pays voisins

•Vingt-sept motos de diverses marques dépourvues de pièces

Une opération coup de poing vient d’être menée dans la région du septentrion. Diligentée par l’autorité administrative, cette opération a permis de mettre la main sur plusieurs personnes suspectes. Dans le cadre de la sixième phase de l’opération de bouclage de l’Adamaoua et le Nord, les éléments de la Compagnie de Gendarmerie de Tchollire, avec l’appui de ceux du 31ème Bataillon d’Infanterie Motorisé ont effectué un bouclage dans la localité de Mayo- Galke, Arrondissement de Tchollire.

Au cours de ces opération, quatre-vingt-dix personnes ont été interpellées soit 34 dépourvues de toutes pièces d’identité et 09 ressortissants des pays voisins. Vingt-sept motos de diverses marques dépourvues de pièces, ainsi que de nombreuses armes blanches, ont également été récupérées.
L’opération a aussi permis aux soldats de mettre main sur cinq individus qui faisaient déjà l’objet de recherches par les services de la Gendarmerie Nationale pour les enlèvements avec demande de rançon dans cette zone plongée dans l’insécurité totale.
Une opération qui pourrait se poursuivre dans la région de l’extrême nord, une région déjà victime des attaques des Boko Haram. L’exploitation de ces individus se poursuit au sein de ladite unité où une enquête a été ouverte pour déterminer les véritables coupables.

Il y a 5 jours trois personnes ont trouvé la mort dans une attaque de Boko Haram perpétrée, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans la localité de Koza, située dans le département de Mayo-Tsanaga et la région de l'Extrême-Nord, à proximité de la frontière avec le Nigeria, a appris l'Agence Anadolu auprès du préfet du Mayo-Tsanaga, David Dalor Dibango.
« L’attaque a eu lieu vers 22h (heure locale) au quartier Zilaire à Koza », a indiqué le préfet précisant que « trois villageois ont été tués » par les terroristes.

Au cours de l'attaque, les assaillants ont également blessé des civils et emporté leurs biens dont des bétails, selon le maire de Koza, Ndjidda Takoudama.
L'attaque a créé la panique au sein de la population, provoquant une débandade générale. Beaucoup de gens ont abandonné leurs maisons pour se réfugier dans la commune de Mozogo, située à 7 km de la localité, selon le maire de Koza.
« Malgré la panique, la population s’est mobilisée et a poursuivi les terroristes. Deux combattants de Boko Haram (...) ont été arrêtés et conduits à la brigade de gendarmerie de Koza », a souligné le maire.
Les terroristes de Boko Haram ont tué des milliers de personnes à l’Extrême-Nord du Cameroun depuis 2014, rappellent des observateurs locaux.
« Boko Haram mène contre le peuple camerounais une guerre dont le coût humain est choquant », a déclaré dans un rapport, publié fin avril dernier, Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch.