C'est scellé depuis quelques jours. Paul Biya a été désigné le grand Sage africain lors de la commémoration du 15e anniversaire de la Rétrocession de la Presqu’île de Bakassi au Cameroun. L'événement était couplé de la 3e édition des Awards de l’Avenir.

René Emmanuel Sadi, le Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement avait la lourde tâche de représenter le Président Paul Biya qui a décroché sans surprise le titre de Sage Africain.

Le ministre de la communication, Monsieur Emmanuel Sadi, dans son propos de circonstance lors de cet événement a présenté son Excellence Monsieur le Président de la République comme un sage parceque ce dernier à choisi l'option du dialogue pour "résoudre" la guerre entre le Cameroun et le Nigeria au sujet de la péninsule de Bakassi.

« Fort bien. Mais était-ce vraiment utile de faire tout ce tapage et de réduire la sagesse à une décision aussi banale ? A trop vouloir tisser des lauriers à Paul Biya on risque de lui tisser une couronne d'épines ! Car si d'avoir choisi l'option du dialogue pour résoudre la guerre de Bakassi est une preuve de sagesse, alors d'avoir choisi l'option de la guerre pour résoudre la crise du Noso est une preuve de quoi ? », se demande Arlette Framboise Doumbé Ding.

« J'espère que Monsieur le Ministre peut répondre. En attendant, nous pensons que trop d'atalaku griotique n'est pas bien. Il montre combien ceux qui nous dirigent n'ont aucun sens de la logique. Choisir l'option de la paix et du dialogue avec les étrangers et choisir l'option de la guerre contre ses propres compatriotes du Noso. Voilà donc la Sagesse ? Et on n'a même pas honte de le dire publiquement. Rions un peu. Le griotisme est comme l'obscurantisme. C'est un véritable poison pour le progrès. Et vous comprenez pourquoi le Cameroun n'avance pas », a-t-elle conclu.