Un grave scandale vient d'éclater au sein du Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo, révélant l'existence d'un vaste réseau de corruption qui ébranle les fondements mêmes de l'institution judiciaire camerounaise. Cette affaire survient dans un contexte particulièrement délicat, alors que le Ministre de la Justice est actuellement souffrant et hospitalisé en Europe pour des soins, selon des sources proches du gouvernement.

D'après une dénonciation documentée parvenue à notre rédaction, "un système de fraude sophistiqué" impliquant principalement "le régisseur des recettes et le chef de la section correctionnelle du Tribunal" a été mis au jour. Le mécanisme frauduleux fonctionne selon un schéma bien rodé qui permet de détourner des fonds dus à l'État tout en manipulant le cours de la justice.


Le processus de fraude commence lorsque le condamné se voit délivrer un reçu authentique attestant du paiement des sommes dues. Ce document est ensuite présenté au chef de la Section Correctionnelle, identifié comme Me MBONJO, ainsi qu'au Greffier en Chef, permettant théoriquement la mise à jour du dossier et l'exercice du droit d'appel.

Le condamné conserve une photocopie du reçu comme "preuve" de paiement, tandis que l'original est retourné au régisseur qui l'oblitère, le barrant comme s'il n'avait jamais été utilisé. Cette manipulation permet ainsi de détourner les fonds qui auraient dû revenir au Trésor public.



Selon notre source, "ce réseau de corruption ne se limite pas à la falsification des paiements." Les individus impliqués agiraient également pour "retarder délibérément l'examen des dossiers des judiciables afin d'empêcher leur transmission en cour d'appel" ou encore pour "soustraire des pièces essentielles aux affaires en cours."

Ces graves accusations mettent en lumière des pratiques qui "sapent profondément la crédibilité de notre système judiciaire et favorisent l'impunité", selon les termes de la dénonciation. L'affaire soulève des questions fondamentales sur l'intégrité du système judiciaire à Douala, la capitale économique du Cameroun.


Cette révélation intervient à un moment particulièrement sensible où le garde des Sceaux, Ministre de la Justice, se trouve dans l'impossibilité d'exercer pleinement ses fonctions. Selon des informations confirmées par plusieurs sources gouvernementales, ce dernier est actuellement hospitalisé en Europe pour des raisons de santé. Cette absence pourrait retarder la prise de mesures disciplinaires urgentes que nécessite une affaire d'une telle gravité.
Contacté par notre rédaction, le Secrétaire Général du Ministère de la Justice a indiqué qu'une enquête interne serait immédiatement diligentée pour faire la lumière sur ces allégations, malgré l'absence du Ministre. "Aucune forme de corruption ne sera tolérée au sein de notre système judiciaire", a-t-il affirmé.