•Une concertation a lieu en ce moment
•L’Etat promet de régler progressivement le problème
•Les enseignants sont catégoriques
Dans le but de régler la grève des enseignants qui se tient depuis quatre semaines dans les quatre coins du Cameroun, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, tient une concertation avec des enseignants. Il s’agit d’une séance de travail entre le membre du gouvernement et les représentants des syndicats des enseignants, les représentants du Collectif « OTS » et ceux des Enseignants indignés. L’objectif étant de rechercher de manière concertée, au regard de divers dysfonctionnements, des solutions appropriées à leurs préoccupations, suite aux instructions du chef de l’Etat. La rencontre qui se déroule dans le cabinet du ministre Grégoire Owona rentre dans le cadre du dialogue social. Seulement les enseignants présents demandent des « solutions immédiates et pérennes », avec un échéancier arrêté de commun accord. Cet échéancier ne devant pas excéder trois mois.
De son côté, le gouvernement s’applique à accélérer le traitement des dossiers des enseignants. « En exécution des très hautes directives du chef de l’État visant à solutionner la situation des enseignants, j’ai doté en urgence ce jour, l’équipe IRR (Initiatives à résultats rapides, NDLR) dédiée, en matériels informatiques et de reprographie adaptés à l’ampleur de la tâche. Retroussons les manches !!! », a écrit le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative. C’était le samedi 12 mars sur son compte Facebook.
À la suite de la ministre des Enseignants secondaires, qui a prié les enseignants de mettre fin à la leur mouvement de grève, le ministre de l’Administration territoriale a engagé les gouverneurs de régions à renforcer l’information de la communauté éducative et des populations en général sur les mesures du gouvernement pour résoudre les préoccupations des enseignants.
Cependant, il a mis en garde les « acteurs politiques et de la société civile qui cherchent à déstabiliser les institutions républicaines », à travers cette grève. Les préfets et les sous-préfets sont chargés de veiller à la reprise des cours dans les établissements scolaires.
Au fil des ans, cette plateforme d’échanges entre membres du gouvernement et travailleurs a eu à porter des fruits dans plusieurs domaines d’intervention. A savoir : l’amélioration des conditions des travailleurs par la signature des conventions collectives ; la revalorisation des plafonds des allocations familiales et des cotisations. Sans oublier l’amélioration du climat à la suite de différents échanges, témoignant à suffisance de la bonne marche de ce Comité de concertation et de suivi du dialogue social. Celui-ci intervenant dans le domaine de la négociation collective des entreprises, de l’amélioration de la protection des droits des travailleurs. Ainsi que des droits sociaux et de la sécurité sociale, entre autres. La session de cette instance dédiée aux préoccupations des enseignants, témoigne, si l’on en doutait encore de la volonté du gouvernement de désamorcer définitivement et de manière responsable la situation qui prévaut sur le terrain depuis des semaines.