Actualités of Wednesday, 9 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Greve des enseignants : guerre ouverte entre le proviseur du lycée d’Ebolowa et le délégué départemental

Le délégué départemental a adressé une demande d'explications  au proviseur Le délégué départemental a adressé une demande d'explications au proviseur

Les élèves du lycée d’Ebolowa ont organisé une marche

Le délégué départemental a adressé une demande d'explications au proviseur

Le torchon brule entre les deux hommes

Rien ne va plus entre le délégué départemental des Enseignements secondaires pour la MVILA et le proviseur du Lycée d’Ebolowa. En effet, suite la marche non déclarée des élèves du lycée d'Ebolowa rural, le délégué départemental des Enseignements secondaires pour la MVILA a adressé une demande d'explication au Proviseur. Le Proviseur à son tour a organisé une assemblée générale extraordinaire il y a quelques jours pour demander aux enseignants de reprendre les cours parce que dit-il le message est passé. Les enseignants ont répondu par la négative. Les cours n’ayant pas repris, le délégué départemental des Enseignements secondaires pour la MVILA accuse le proviseur d’être à la manœuvre pour empêcher que l’école recommence. Pourtant ce proviseur n’a jamais lui-même pris part aux manifestations et avait produit un communiqué pour dissuader les grévistes.
Convaincu du mauvais rôle qu’il accuse le proviseur de jouer, le délégué départemental des Enseignements secondaires pour la MVILA promet de saisir sa hiérarchie.

Lundi dernier, des élèves sont allés à la rencontre de l’autorité administrative hier, pour implorer la prise en compte des revendications de leurs enseignants.
Scène de ras-le-bol hier dans les rues de la ville d’Ebolowa, région du Sud. Des élèves du lycée rural, un des plus grands établissements scolaires publics de la ville, selon divers témoignages, y ont manifesté leur angoisse à travers une marche dans les rues, qui les a conduits devant les services du gouverneur de la région. Comme s’ils se sont passé le mot avec leur camarades de plusieurs autres localités, ils scandaient : « on veut composer », « on veut faire cours »…
Inscrit en classe de terminale D du lycée rural d’Ebolowa, un porte-parole des élèves a exposé au gouverneur, avec clarté et éloquence, les revendications de ses camarades inquiets pour leur avenir : « Aujourd’hui, mes camarades et moi avons pris la décision de faire une marche dans l’optique de venir auprès de vous, vous implorer d’arranger la situation de nos enseignants. Nous avons constaté qu’il y’a plus de deux semaines que nous ne recevons pas de cours. Cela est anormal étant donné que nos camarades des établissements privés sont en train de se faire doper par les enseignements. Et c’est avec eux que nous allons rivaliser dans les concours, les examens, nous n’avons aucune chance avec notre niveau. » Profitant d’une oreille visiblement attentive, il a poursuivi : « Nous les élèves des établissements publics représentons la majorité de la jeunesse camerounaise, et il est inadmissible que nous ne recevons pas des connaissances parce que les enseignants font grève, au motif que le gouvernement ne leur a pas donné ce qui leur est dû. Je viens parler ici au nom de tous les élèves, pour vous supplier, Monsieur le Gouverneur, d’arranger cette situation, car nous sommes la relève de demain. Si nous n’avons pas reçu une éducation, comment allons-nous vous remplacer Monsieur le Gouverneur ? », réussi-t-il à articuler, sous la clameur des ovations de ses camarades approbateurs.