• Il brandit la coupure des salaires

• Il s’oppose à la grève

• Il a mis en place une équipe d’inspection

Les enseignants de plusieurs lycées du Cameroun observent depuis plus d’une semaine, une grève. Ils dénoncent plusieurs mots dont leur mauvais traitement. Selon plusieurs sources, le proviseur du lycée technique de Bafia Lambata intimide les enseignants de son établissement en brandissant la coupure de leur salaire si ceux-ci continuent d'observer l'opération CRAIE MORTE. Il a à cet effet commis une note où il met en place une équipe d'inspection interne composée des censeurs et des chefs de travaux pour contrôler les enseignants qui ne font pas cours. Le proviseur Ngon Atiock Jonathan regrette « pour le déplorer que certains enseignants appliquent la politique de craie morte qui a été initiée par certains syndicats. Il tient à rappeler aux uns et aux autres que l’enseignant est libre de faire la grève ou d’aller à un syndicat quelconque. Toutefois toute absence avérée ou tout refus d’enseigner constitue une faute professionnelle », « écrit-il dans sa correspondance.

« Au regard de ce qui précède, il a été mis sur pied une commission de contrôle et de suivi au sein de l’établissement, constituée des collaborateurs du chef de l’établissement et éventuellement des conseillers pédagogiques. Celle-ci passera tous les jours, à toutes les heures dans les salles de classe contrôler l’effectivité des cours », prévient le proviseur.

Depuis plusieurs jours, les enseignants de plusieurs établissements sont entrés en grève. Ils revendiquent : le payement immédiat de la dette envers les enseignants, les 181 milliards relatif aux rappels, avancements, allocations familiales, et autres primes ;la révision, amélioration et arrimage aux aspirations des enseignants du statut particulier des enseignants. Doit y figurer, l'indexation automatique des salaires des enseignants. C'est à dire que les salaires des enseignants doivent augmenter automatiquement si l'inflation (la hausse des prix sur le marché) augmente d'un certain montant, à partir de 2%. (Si les prix augmentent de 2% sur le marché, les salaires des enseignants augmentent de 2% automatiquement), la revalorisation du salaire de base des enseignants 280 000f pour les A2 et 250 000f pour les A1 minimum ; l'introduction d'une indemnité spéciale de fonction (comme chez les magistrats): 100 000f pour les A2 et 75 000f pour les A1 ; la revalorisation de l'indemnité de logement à 100 000f pour les A2 et 75 000f pour les A1 ; 'introduction d'une prime d'eau et d'électricité 10 000f pour l'eau et 30 000f pour l'électricité ; la revalorisation de la prime de recherche à 50 000f ; la revalorisation de la prime de technicité à 30 000f ; l'automatisation des avancements (effet financier). l’'automatisation et l'harmonisation de la prime de rendement trimestrielle à 60 000f pour les A2 et 45 000f pour les A1 ; l'introduction d'une prime de transport pour les enseignants en zones rurales, selon l'éloignement par rapport au centres urbains le plus proche: 20 000f pour ceux des enseignants exerçant dans les grandes villes (Yaoundé et Douala. Et 20 000f de plus pour chaque 5km à mesure qu'on s'éloigne de ces grandes métropoles.