Actualités of Wednesday, 17 October 2018

Source: actucameroun.com

Grogne autour des perdiems de la présidentielle à Ketté

Les mandataires du sous-préfet de Ketté n’ont pas perçu leurs perdiems à temps Les mandataires du sous-préfet de Ketté n’ont pas perçu leurs perdiems à temps

À Kétté — unité administrative frontalière à la République centrafricaine voisine et située dans le département de la Kadey — l’affaire fait grand bruit actuellement. Tout le monde en parle et chacun d’après les informations en sa possession. Les représentants de l’autorité administrative dans les bureaux de vote locaux n’ont pas reçu leurs frais de participation à ce scrutin présidentiel dans les délais.

Selon les informations fournies par le chef d’antenne communale ELECAM de Ketté le 6 octobre dernier au cours de l’ultime réunion préparatoire, la hiérarchie n’avait mis à sa disposition aucun fonds à remettre aux mandataires du chef de terre.

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Malgré ces mauvaises nouvelles, le scrutin présidentiel s’est déroulé sans anicroche dans cette partie du pays. Les représentants du sous-préfet s’étant seulement contentés de 25 000 FCFA mis à leur disposition par le ministère de l’administration territoriale. Ce sera alors sans compter, sur la réalité vécue ailleurs.

En effet, les mandataires de l’autorité administrative de Ketté vont apprendre par le biais de leurs homologues dans d’autres unités administratives qu’ELECAM a également appuyé financièrement les représentants des sous-préfets présents dans les commissions locales de vote à hauteur de 25.000 FCFA également.

Abusés, ils vont envahir l’esplanade de la sous-préfecture le 12 octobre 2018 pour que justice soit faite. Sur le champ, face au sous-préfet, les personnes mécontentes ont réclamé le paiement immédiat de leur dû.

Malheuresement, cette démarche ne connaîtra pas de suite favorable malgré les appels pressants à la négociation et pour un arrangement à l’amiable entre les deux parties (les plaignants et le chef d’antenne communale ELECAM de Ketté) par l’autorité administrative locale. De bonnes sources, nous avons appris que l’arbitrage du chef d’agence départemental ELECAM de la Kadey a été sollicité mais sans une suite favorable.

C’est alors que l’affaire va prendre une autre tournure. Dans la collégialité, une plainte contre le sieur Philipe Koéké, chef d’antenne du démembrement territorial d’ELECAM va être déposée auprès de la brigade de gendarmerie locale. Les plaignants parlent de distraction de fonds et d’abus de confiance.

Selon des sources bien introduites, plusieurs plaignants ont même été intimidés par le maire de la commune de Ketté qui a voulu étouffer l’affaire pour protéger, d’après les victimes, ses intérêts insoupçonnables et méconnus jusqu’ici. Mal lui en a pris dans sa démarche démesurée de vouloir camoufler une affaire du nerf de la guerre.

“Le maire a certainement confondu l’arène politique à une affaire de gestion saine de deniers publics. Il voulait certainement protéger un des siens dans cette stupide affaire qui l’oppose à de nombreux fonctionnaires et agents de l’Etat allogènes“, souligne un des 44 plaignants sous anonymat.

D’après l’un des signataires de la plainte dressée contre le chef d’antenne communale, “rien ne peut expliquer ce grand retard dans le paiement de leurs primes si ce n’est l’appétit vorace de distraire notre argent en complicité avec certains autres responsables d’ELECAM“.

“Le chef d’antenne communale seul ne peut pas s’engager dans un projet de cette envergure sans bien huiler son entourage et ses chefs de l’agence départementale“, indique une autre source proche du dossier.

D’après sieur Amougou, “nous avons reçu des informations fiables qui font état de ce que la situation des autres a été régularisée le même jour après le dépôt des procès-verbaux dans les antennes communales ELECAM. D’où vient-il donc que notre cas soit isolé aussi longtemps?“, s’interroge-t-il, l’air courroucé.

Toutes nos tentatives d’avoir le chef d’antenne ELECAM de Ketté n’ont pas pu aboutir. Ses proches collaborateurs n’ont pas de nouvelles de lui. D’autres estiment qu’il a certainement pris ses jambes à son cou avec tout le pactole en question. Nous avons également appris que les représentants de l’autorité administrative revendiquent chacun la somme de 25 mille FCFA.

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“Pour chaque élection, l’Etat donne 25.000 FCFA et ELECAM donne le même montant. Soit au totale 50.000 FCFA par personne“, indique un autre signataire de la plainte qui a contacté son homologue dans un autre département que la Kadey. Ce dernier affirme que informateur a effectivement perçu son argent auprès du chef d’antenne communale de ressort de compétence après le dépôt des procès-verbaux.

Dans la plainte collective, les signataires sont au nombre de 44. Tous calculs faits, le montant total réclamé est de 1.100 mille FCFA. Aux dernières nouvelles, nous avons appris qu’une fois informé, le sieur Koéké Philipe a commencé à payer cet argent catimini le lendemain 13 octobre dans ces certains villages.

Face à la persistance du commandant de brigade de gendarmerie de régler au vite cette affaire, le chef d’antenne communale et son chef d’agence départementale se sont précipités. Et depuis ce jour, les autres représentants du sous-préfet de Ketté, perçoivent leur argent à la brigade de gendarmerie territoriale de Ketté sur décharge. Mais l’on indique tout de même que ce feuilleton est loin d’être terminé, le procureur de la République près le tribunal de Première Instance de la Kadey, à Batouri s’étant déjà saisi du dossier.