Actualités of Tuesday, 7 March 2017

Source: cameroon-info.net

Grogne chez les gardiens de la prison de Kondengui

Ils ont engagé un bras de fer avec le régisseur de la prison Ils ont engagé un bras de fer avec le régisseur de la prison

Mauvaises conditions de travail ! Voilà la principale revendication des surveillants de la prison centrale de Kondengui. L’information est contenue dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) parue ce 7 mars 2017. Le quotidien privé fait savoir que les gardiens de prison ne sont pas contents. Ils sont au bord de la mutinerie, soutient le journal.


Notre confrère fait part l’existence d’un incident qui est de son avis, révélateur du malaise qui règne dans ce milieu carcéral. « C’était dans la nuit du samedi 4 mars 2017. Un surveillant de prison, Ebanga Cyrille, introduit pour récupérer des téléphones portables dans le quartier n1 de cette institution carcérale, est pris en otage par des prisonniers. Ces derniers menacent de lyncher ainsi que ses collègues ayant accouru pour le libérer. La situation ne vire pas au drame du fait de l’intervention du régisseur de la prison, Pierre Landry Etoundi, accompagné de quelques éléments de la gendarmerie », lit-on.


Juste la partie visible de l’iceberg soutient encore le journal. Sous anonymat, un surveillant déclare: «On ne peut pas comprendre que nous, des fonctionnaires, nous soyons interdit d’utiliser nos téléphones dans la prison. C’est comme-ci nous étions nous-mêmes emprisonnés au même titre que ceux dont nous avons la charge avec une différence : Eux, ils ont la possibilité d’utiliser des portables, c’est injuste», dénonce-t-il.


Cette mesure en vigueur depuis le 28 février 2017 fait partie des mesures prises par le patron du pénitencier qui suscitent la colère des surveillants. Certains d’entre eux accusent par ailleurs le régisseur de détournement de fonds publics. Une source a confié à LNE que « le régisseur prend des libertés que la loi n’autorise pas. Il fait sortir sans l’aval du procureur, les personnalités mises en cause dans le cadre de l’Opération Épervier. Il nous fait signer des lettres d’engagement à leur sortie. Ce qui n’est pas bien pour nous », dit l’informateur.


De son côté, le régisseur de la prison parle d’instructions du ministre de la Justice. «Le règlement intérieur interdit le téléphone. Il y a eu des prises de vue faites à la prison qui ont envoyé à France 24, et dans les réseaux sociaux. Face à cette situation, le ministre a donné des instructions. On a procédé à des fouilles inopinées. On a saisi beaucoup de téléphones des détenus», affirme M. Etoundi qui précise que la même instruction a été donnée pour les gardiens de prison.