Le Chantier Naval Industriel du Cameroun (CNIC) est à nouveau sujet à une grogne des employés. Cette fois-ci, c’est les employés ne réclame pas les arriérés de salaires ou encore des indemnités de congés, mais, plutôt le volet social du plan de restructuration de la société qui s’articule autour d’une phase de réduction des effectifs. Selon Le Quotidien de l’Économie du vendredi 14 octobre 2016, depuis le 12 octobre dernier, deux militaires en faction sécurisent l’entrée dans une guérite en lieu et place de l’agence de sécurité habituelle.
Ces hommes sont là pour protéger, rassurer et dissuader. «Aujourd’hui est un jour particulier. Les ouvriers sont en grève et nous ne pouvons pas vous laisser entrer. Demandez à votre hôte de venir vous chercher», expliquent-ils pour dissuader les visiteurs.
Les ouvriers, nous apprend le journal, ont cessé de travailler, car ils ne sont pas d’accord avec le plan de restructuration du CNIC sur la période allant de 2015 à 2017. Lequel a été élaboré avec l’accompagnement de la Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises Publiques. Il s’agit par exemple du passage indiquant que l’employeur s’engage à «saisir instantanément la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) afin de présenter et de plaider la situation des agents membres du fonds de solidarité du groupe SNH partant du fait de la réduction des effectifs dans le sens de l’allocation d’une prime ou d’une indemnité de fin de contrat».
Le Chantier Naval promet de boucler dans les meilleurs délais le processus de vérification des diplômes en cours. Pourtant, les manifestants estiment que tout ceci devrait être conclu avant les licenciements. «La réduction des effectifs doit passer plutôt par les salariés qui détiennent de faux diplômes au lieu de s’attaquer à l’ensemble du personnel», suggère un ouvrier ayant requis l’anonymat.
Le CNIC fait preuve de mutisme. Le Quotidien de l’Économie affirme que les responsables refusent de se prononcer sur le sujet. Le CNIC, à travers son plan de restructuration du volet social de l’entreprise, compte faire une réduction d’effectif, pour des raisons économiques, qui concerne au moins 473 ouvriers sur les 740 que compte la boîte.