Actualités of Wednesday, 20 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Grosse bagarre au sein du RDPC : tensions entre le Maire de Ngoumou et Prof. Nalova, le Préfet intervient

Le RDPC au bord de l'implosion : tensions entre le Maire de Ngoumou et le Ministère des Enseignement Le RDPC au bord de l'implosion : tensions entre le Maire de Ngoumou et le Ministère des Enseignement

Jean-Baptiste Atemengue, maire de Ngoumou, est au cœur d'une controverse après ses déclarations virulentes visant la ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga. Lors d'une cérémonie de remise de dons au Lycée général d’Otélé, le maire a critiqué ouvertement la gestion du ministère, qualifiant l’établissement scolaire de « poubelle » et insinuant des irrégularités dans l’utilisation des fonds publics alloués à ce département ministériel.

Ces propos ont suscité une réaction rapide et ferme de la part d'Antoinette Justine Zongo, préfet du département de la Mefou et Akono, qui a adressé une lettre cinglante à Jean-Baptiste Atemengue, le rappelant à ses devoirs de réserve et dénonçant son comportement jugé inapproprié.

Dans cette correspondance, le préfet explique avoir pris connaissance de l’incident à travers une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Elle précise que la cérémonie, organisée par le sénateur Laurent Ndoko, avait pour objectif de remettre des tables-bancs à l’établissement scolaire, mais a été détournée en une tribune pour des attaques personnelles.

« Vous vous êtes permis des insinuations grotesques sur l’utilisation des fonds alloués au budget d’investissement du ministère des Enseignements secondaires, tout en établissant des comparaisons maladroites avec le ministère de l’Éducation de Base », écrit le préfet. Elle condamne également les termes employés par le maire pour décrire l’état du lycée, jugeant ses paroles excessives et déplacées.

Toute cette situation n'est que la manifestation des tensions grandissantes au sein des cadres du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), parti auquel appartiennent tant le maire que la ministre. Le préfet, en soutenant implicitement cette dernière, semble vouloir apaiser la situation tout en rappelant les limites à ne pas franchir dans les fonctions publiques.