Actualités of Wednesday, 15 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Grosse colère contre le régime Biya, ça vient de la France

Le régime Biya tenu pour responsable des accidents de circulation Le régime Biya tenu pour responsable des accidents de circulation

Des adolescents sont morts il y a quelques jours à cause d’un accident de la circulation alors qu’ils rentraient chez eux après un défilé en l’honneur de Paul Biya. Le gouvernement est tenu pour responsable de cette situation qui pouvait être évitée.

Dans une sortie cinglante sur les réseaux sociaux, on peut lire : « Grosse colère contre ce régime ! Valdez, Michelle, Joël, 03 adolescents, tous élèves dans un établissement de Kekem dans le département du Haut-Nkam, rentrant du défilé du 11 février dernier, sont décédés de suite d'accident.

Ils étaient à bord d'une moto-taxi. Des scènes macabres comme celles-là sont devenues banales dans notre pays depuis l'institutionnalisation et l'officialisation des motos-taxis par un décret du 16 novembre 1995 portant conditions et modalités d'exploitation à titre onéreux des motocycles, suivi par plusieurs autres décrets modificatifs de 2008, 2013.

Alors qu'on se serait attendu à un pouvoir qui promeut et favorise le développement du transport public plus sécurisé par bus, tramways, RER, métro comme on le voit de plus en plus dans d'autres pays africains, le gouvernement camerounais, dans son incapacité à offrir le bien-être aux Camerounais, a plutôt opté pour la promotion et la normalisation d’une profession dangereuse, qui tue en masse nos pauvres populations.

Pendant qu'au Sénégal, Côte d'Ivoire, Ethiopie... les autorités se réunissent pour doter le pays du métro, des compagnies de bus, au Cameroun on se réunit pour organiser le métier de bensikineur et le transport par moto taxis.

Ce métier tue et mutile tellement que même dans nos hôpitaux, il existe des pavillons dits "bensikins", et ce, au vu des arrivées et séjours massifs de traumatisés, mutilés et autres blessés à la suite d'accidents de motos-taxis.

Dans pratiquement chaque famille camerounaise du bas peuple, il y a un mutilé, traumatisé ou un mort de suite d'accidents de motos. Chaque matin au départ de l'école et le soir au retour de millions d'enfants camerounais sont transportés sur ces engins de la mort.

Malgré la dangerosité de leur activité, les transporteurs par moto sont curieusement devenus au nom de l'instrumentalisation et la manipulation, les égéries de ce régime, comme on l'a encore vu lors de la faste célébration du 90ème anniversaire du président de la République, le 13 février 2023.

Or cette profession mortifère, non seulement pour ces jeunes transporteurs, mais aussi pour leurs clients, est la manifestation visible de l'échec patent du régime du renouveau. Pourtant il eut un temps au Cameroun où les enfants étaient transportés en zone urbaine par taxis ou par bus (Sotuc) pour aller à l'école. Les universitaires par cars d'étudiants.

Bien irresponsable à vouloir justifier que les motos-taxis participeraient à la création des emplois et à la facilitation de la mobilité des populations, si la contrepartie est le risque permanent de mort.

A tous ceux qui poseront la question de savoir quelle solution y apporter, ils devront se tourner vers le gouvernement qui perçoit les impôts des Camerounais, ses recettes pétrolières et minières », Me Christian Bomo Ntimbane a vidé son sac. Il est membre de la diaspora camerounaise en France, avocat au barreau de Paris et acteur de la Société civile des réconciliateurs.