Actualités of Thursday, 20 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Grosse désillusion pour des Camerounais devant la justice française

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• Il s’agit de l’affaire opposant Bolloré à 145 villageois Camerounais

• La Justice française a donné raison au milliardaire breton

• C’est une grosse désillusion pour les Camerounais

C’est une affaire que Camerounweb suit de près depuis un moment. Le 7 janvier dernier, nous faisions cas de la comparution de l’homme d’affaire français Vincent Bolloré devant la justice de son pays suite à la plainte d’un groupe de Camerounais ? La justice française vient de rendre une décision qui fait jaser dans ladite affaire.

Il s’agit incontestablement d’une première victoire pour Bolloré et d’une grosse désillusion pour les Camerounais. Il s’agit de l’action en justice contre le groupe du milliardaire breton engagée en septembre 2021 par 145 Camerounais. Les plaignants exigent des documents permettant d’établir ses liens avec la société Socapalm, en charge des plantations. Malheureusement pour eux, ils ont été déboutés et le tribunal a statué en faveur du groupe Bolloré, rejetant la demande des plaignants, à en croire les informations du site lagazette-ladefense.fr.

« Le tribunal judiciaire reconnaît que « les activités de la Socapalm sont susceptibles de porter atteinte aux droits fondamentaux des villageois camerounais », notamment après l’observation des « rapports d’analyse de qualité des eaux, relevant la présence de substances polluantes ». Toutefois, il précise que « les demandeurs n’apportent pas le moindre élément de nature à faire présumer l’existence d’un contrôle direct ou indirect de la société Bolloré sur la Socapalm ou sur la Socfin », une holding belgo-luxembourgeoise. Finalement, le juge a retenu les arguments de la défense du groupe Bolloré, concernant sa participation minoritaire au sein de la Société financière des caoutchoucs (Socfin). Malgré leur défaite, les plaignants camerounais vont faire appel, par le biais de Maître Fiodor Rilov et lancer une autre action en justice, afin d’obtenir des compensations », souligne lagazette-ladefense.fr.

Cette affaire risque de connaître de nouveaux rebondissements dans les jours mois, ou années à venir.


Affaire des villageois de Kribi : Bolloré risque gros devant la justice française


C’est une affaire que traine l’homme d’affaire français Bolloré comme un boulet depuis plusieurs mois. Et selon les informations, la justice française va prendre en ce jour une décision importante.

Depuis plusieurs mois, 145 villageois de la région de Kribi, dans le sud du Cameroun, ont saisi le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, estimant être lésés par les plantations de palmiers à huile de Socapalm.
Le délibéré dans cette affaire est pour aujourd’hui, selon ce que rapporte le site de Rfi. « L’enjeu du délibéré, ce vendredi 7 janvier, est de permettre à la justice d’établir la responsabilité de Bolloré sur les activités de cette filiale camerounaise de Socfin, la maison-mère commune », souligne le média français


« Démontrer que les plantations camerounaises de Socapalm appartiennent au groupe français Bolloré ou que la relation commerciale est établie, via la maison-mère luxembourgeoise Socfin, c’est l’objectif de l’avocat des 145 villageois camerounais. Maître Feodor Rilov a demandé ces documents au groupe français, en vain », explique Rfi

Selon les indiscrétions, la justice française pourrait se montrer impitoyable envers son citoyen. On estime que les magistrats pourraient aujourd’hui contraindre Bolloré à fournir les documents nécessaires.

« C’est la première étape avant une action en responsabilité civile contre le groupe français », en vertu de la loi française de 2017, explique l’avocat des plaignants. Son but : obtenir de Bolloré des réparations financières pour les riverains des plantations qui disent subir « des préjudices au quotidien », comme la pollution des eaux. Voire même des réparations en nature, comme la restitution des terres où ils avaient leurs champs ou leurs sépultures.

Rappelons que Cette affaire, lancée à la fin de l’année dernière, est distincte de celle initiée en 2019 par dix ONG françaises, dont Sherpa, qui avaient assigné Bolloré pour n’avoir pas respecté un contrat signé avec les villageois camerounais en 2013.