Actualités of Friday, 24 June 2016

Source: cameroon-tribune.cm

Grosses pluies et conséquences à Douala

Suite aux précipitations tombées dès mercredi nuit, de nombreux coins de la ville étaient inondés Suite aux précipitations tombées dès mercredi nuit, de nombreux coins de la ville étaient inondés

Son équipement paraît ridicule face à l’ampleur de la tâche. Mais elle s’y met quand même, cette mère de famille qui, munie d’un petit seau, essaie d’évacuer l’eau à l’entrée de sa demeure en planches, aux abords de la route que construit le Génie militaire à Bonabassem. Tous ses voisins affrontent la même réalité ce matin du 23 juin 2016 : leurs domiciles sont inondés suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur la ville dès la veille au soir jusqu’au petit matin de ce jeudi.

La montée des eaux s’est produite en bien d’autres endroits de Douala, avec des conséquences diverses. Résidente de la partie nord de la ville, Anne-Laure, chaussée de bottes ce matin, sait qu’elle n’arrivera pas à l’heure au travail. « J’habite Makèpe Saint-Tropez, explique-t-elle. La route par Missokè était complètement bloquée ce jeudi matin. Il a fallu remonter à pied vers le carrefour Petit-Pays pour trouver un taxi. » Ce qui a occasionné une perte de temps, à quoi s’ajoutait l’inconfort d’une marche non prévue. Heureusement pour elle, le taxi, sur le chemin d’Akwa-nord, a pu passer avant que le pont sur le Mbanya, au niveau du lieu dit « Sable », ne soit complètement submergé. Quelques commerces et quincailleries à cet endroit n’ont pu ouvrir aux heures habituelles.


A Ngangue, dans l’arrondissement de Douala II, l’eau s’est invitée dans plusieurs demeures et diverses routes du quartier ont été coupées. Il était simplement trop risqué pour les taxis de s’y aventurer en début de matinée.

Plus spectaculaire encore, la montée des eaux au lieu dit Coaf à Deido, dans l’arrondissement de Douala I. Ici, pas de cours voisin dont la crue expliquerait l’inondation. En revanche, les caniveaux alentour, qui servent souvent de poubelle aux vendeuses et autres passants, sont pratiquement tous bouchés… L’inondation à cet endroit, l’un des chemins vers le centre-ville pour les habitants de Douala nord, a provoqué un sérieux bouchon.


A Douala V et à III, respectivement au lieu dit Vallée de l’hôpital général et en certains points encaissés du quartier dit Cité des palmiers, des désagréments similaires ont été enregistrés : dégâts dans des domiciles, circulation routière longuement interrompue, déménagements forcés, etc. Douala IV n’a pas été épargné. Ainsi, dans des coins de Bonabéri comme Mambanda ou « Forêt Bar », des pertes de biens domestiques, appareils électriques, meubles, petit matériel, ont été enregistrées après les pluies.

Cette montée des eaux n’a pas été sans rappeler les inondations du 21 juin 2015, qui avaient durement touché Douala. A la Cud, une source relève que le drainage en cours ne suffit pas. « Il faut aménager les caniveaux et bétonner les drains », explique-t-elle. Au moment où nous allions sous presse, une réunion de crise relative aux inondations était annoncée chez le préfet du Wouri.