Les chiffres en circulation divisent mais le fait est admis sous cape par la hiérarchie militaire. De l’aveu de nombreuses sources au sein des forces de défense nationale, la réalité n’est pas nouvelle. Les forces déployées sur le terrain enregistrent quelques défections.
Le fait, indiquent les mêmes sources, est perceptible dans le front ouvert entre les forces de défense régulières et les militants acquis à la cause sécessionniste.
Le dénombrement des soldats déserteurs varie selon les sources. Si certaines publications dans les réseaux sociaux font état de plus de 750 soldats déserteurs, des sources officieuses au sein de l’armée ramènent ce décompte à moins de 300 engagés introuvables dans les rangs de l’armée à ce jour. Un chiffre relativisé par un haut cadre.
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Nos sources ont obtenu de s’exprimer sous le sceau de l’anonymat. Pour des raisons évidentes, nous les évoquerons avec des noms d’emprunt. Haut cadre dans la hiérarchie militaire, Charles indique à priori que «les défections sont réelles mais elles ne sont pas à un niveau alarmant.»
Le militaire qui garde un pied à terre dans les zones conflictuelles du Nord-Ouest et du Sud-ouest soutient par la suite que «ces chiffres sont donnés par ceux qui veulent faire croire que ça ne va pas dans les forces de défense.» Tout comme la même source entend préciser que «ces désertions n’ont pas toutes un lien direct avec la crise dite anglophone.»
Le phénomène semble pourtant prendre de l’ampleur depuis quelques semaines Officier actuellement en service dans la région du Nord-Ouest, François exprime également l’inquiétude de la hiérarchie militaire face à la multiplication des cas de désertion dans cette région.
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«Nous redoutons l’achat des consciences et l’intelligence de ces déserteurs avec les sécessionnistes.»
Une situation qui, selon le même interlocuteur pourrait permettre aux sécessionnistes d’avoir accès aux informations «sensibles» ou «pire, de rentrer en possession de matériels de combat.» Les plaintes dans les rangs sont souvent liées au traitement des troupes par certains officiers.
Un argument récusé par la hiérarchie militaire. L’officier supérieur que nous abordons soutient que «les soldats perçoivent régulièrement leurs salaires ». « On ne peut donc pas lier les désertions à cela.» insiste-t-il. En sus, l’interlocuteur du Messager précise que «les officiers savent ce qu’ils risquent en retenant les droits des soldats ». Et de sériner : «le haut commandement ne badine pas avec ce type d’attitude.»
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Dans un cas comme dans l’autre, l’on évoque l’existence d’un règlement de discipline qui prévoit des sanctions pénales et disciplinaires.
Qu’est-ce qui explique donc que des soldats désertent les rangs ? Dans la haute hiérarchie militaire, l’on croit savoir qu’«il s’agit souvent des jeunes qui ont été forcés par les parents à entrer dans l’armée ». Autre explication entendue des mêmes sources officieuses de l’armée: «Il y a aussi des jeunes qui croyaient trouver l’or dans l’armée. Or, le métier des armes est un sacerdoce.»
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Le refus de donner des chiffres officiels de désertion semble de mise au sein de la grande muette. Un haut officier pense néanmoins que «l’idée de donner les chiffres comme ceux que vous évoquez en ce moment provient des gens qui veulent à tout prix et à tous les prix paniquer la population.»