L'avocat nigérian, Femi Falana des leaders anglophones arrêtés à Abuja le 5 janvier 2018 affirme que les autorités camerounaises ne peuvent exiger l'extradition de ses clients.
Dans une interview accordée le 9 janvier 2018 à la Radio France Internationale (RFI English), Me Femi Falana souligne que ses clients ont été interpellés par des forces de sécurité nigérianes alors qu’ils tenaient une réunion à Abuja.
« Si vous interpellez des étrangers et vous voulez les faire chasser de votre pays, ça doit être fait selon des accords d’extradition, mais il n’existe pas une convention d’extradition entre le Cameroun et le Nigéria », relève l’avocat dans son interview à RFI.
Femi Falana indique que l’arrestation et la détention de Sisiku et ses compagnons sont « injustifiables ». Selon lui si jamais ces derniers ont commis des délits au Nigéria, ils doivent être jugés au Nigéria par un tribunal nigérian. Il relève qu’au moins trois de ces personnes en détention, bénéficient d’asile politique au Nigéria.
Il indique qu’aucun mandat d’arrêt contre ses clients n’a été établi par le Cameroun. « Je défie le Gouvernement du Cameroun de produire un mandat d'arrêt international. Il a été établi par quel tribunal ? » questionne Femi qui ajoute que personne ne peut entrer au Nigéria et procéder à un « kidnapping » sous prétexte d’un mandat d’arrêt international qui n’a pas lieu d’être.