La crise anglophone qui secoue les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest depuis plus d’un an a déjà a causé de nombreux dégâts sur les plans humain, économique et social. Les affrontements et autres attaques de sécessionnistes ont occasionné la mort dans les rangs des forces de l’ordre et au sein de la population.
Plusieurs écoles ont également été incendiées. Selon les statistiques, la Silicon Mountain à Buea, une sorte de Silicon Valley camerounaise où pilullent plusieurs start-up, perd près de 220 millions chaque semaine due à cette crise.
La montée du grand banditisme au sein de la jeunesse et de nombreux cas de grossesses sont en outre enregistrés chez les jeunes filles en âge de procréer. Cet état des lieux est dressé par les responsables de l’Association des jeunes républicains du Cameroun (Ajrc).
Les membres de cette association créée il y a un an dénoncent l’instrumentalisation des jeunes qui sont enrôlés dans les mouvements sécessionnistes. Ils déplorent aussi la manipulation de l’information concernant cette crise à travers les réseaux sociaux.
«Dans cette crise qui a fait tant de dégâts, l’espoir est permis », soutient Serge Angoni Onguene, le coordonnateur national de l’Ajrc. Il en profite pour lancer un appel aux jeunes à œuvrer pour le retour de la paix, en collaborant avec les forces de l’ordre pour le retour de la paix et la sécurisation des frontières.
Il propose en outre la création d’un centre d’intelligence national avec un budget prévisionnel de 300 milliards F. Cfa. Ngoe Fritzen, le représentant du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (Cnjc) propose pour sa part, au chef de l’Etat, de libérer tous ceux qui ont été interpellés dans le cadre de la crise anglophone.
L’Ajrc qui organisait une conférence de presse à Douala mardi 19 décembre 2017 veut manifester leur compassion aux jeunes des régions anglophones victimes de la crise qui y sévit et les inviter à barrer la route aux terroristes.
L’Ajrc interpelle aussi le chef de l’Etat sur la nécessité de consulter et de prendre en compte l’avis des jeunes qui ont des pistes de solution, notamment sur la question du chômage. Une mobilisation de près 40 000 jeunes par l’Ajrc est d’ailleurs annoncée dans les semaines à venir, pour proposer des solutions aux questions de l’emploi.