Le Représentant du HCR au Nigeria et à la CEDEAO, Antonio Jose Canhandula, a mené une mission d'enquête dans les différents camps des réfugiés du 8 au 11 janvier 2018.
Les camerounais ayant fui les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour se réfugier à l’Etat du Cross River au Nigéria, seront d’avantage éloignés de la frontière camerounaise. La décision a été pris le jeudi 11 janvier 2018 par le Représentant du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Nigeria et à la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Antonio Jose Canhandula.
« Nous nous sommes engagés à travailler avec le Gouvernement du Nigeria afin de garantir un environnement communautaire sûr pour les réfugiés camerounais et leurs communautés d'accueil dans les Etats de la Bénoué et de Cross River », a déclaré Antonio Jose Canhandula selon le site du HCR. « En tant que tel, notre recommandation est que les réfugiés devraient être éloignés de la frontière selon les normes internationales », a t-il ajouté.
Le HCR envisage créer des camps temporaires, « avec une vision à long terme pour explorer les voies qui devraient permettre aux réfugiés de vivre dans les communautés d'accueil, d'accéder à des opportunités où ils peuvent devenir plus autonomes et contribuer à l'économie locale des communautés qui les accueillent ».
L’organe l’onusien relève que depuis octobre 2017, des réfugiés ne cessent d’arriver à l’Etat de Cross River. « En ce qui concerne le nombre de réfugiés camerounais au Nigeria, le représentant du HCR a noté que 8 050 réfugiés ont été enregistrés, principalement dans l'Etat de Cross River. Beaucoup d'autres n'ont pas été enregistrés ».
Selon le HCR, la situation pourrait s'aggraver si une solution à la crise dite anglophone n'est pas rapidement trouvée. « Le dialogue politique est nécessaire, car il aidera à mettre fin à la crise actuelle », conseil le HCR.