Le président sénégalais Macky Sall s'est entretenu avec le président russe Vladmir Poutine le mercredi 9 mars.
Appel au "cessez-le-feu durable"
"Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l'Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit", dit Sall dans un tweet.Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l’Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit.
— Macky Sall (@Macky_Sall) March 9, 2022
M. Sall occupe actuellement la présidence tournante de l'Union africaine.
Dès le début de la crise, l'UA et le bloc régional ouest-africain CEDEAO ont appelé à un cessez-le-feu et à des négociations politiques.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a également appelé au dialogue pour résoudre le conflit, et a même proposé une médiation le mois dernier.
L'inquiétude demeure non seulement pour les milliers d'Africains qui se trouvaient en Ukraine lorsque l'invasion a commencé, dont beaucoup d'étudiants, mais aussi pour l'impact économique que la guerre aura sur le continent.
Lors de l'Assemblée générale de l'ONU la semaine dernière, seuls 28 pays africains ont voté pour condamner l'invasion russe. Le Sénégal était parmi les 17 pays africains qui se sont abstenus.
La résolution a tout de même été adoptée avec une marge massive de 141 voix en faveur sur les 193 États membres.
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Que savons-nous de la situation actuelle en Ukraine ?
Ces derniers jours, nous avons assisté à des tentatives de cessez-le-feu à court terme pour permettre aux civils de quitter les zones de conflit.Environ 5 000 personnes ont été évacuées de la ville de Sumy, au nord-est du pays, après que la Russie a accepté de suspendre ses bombardements. Des centaines d'étudiants africains faisaient partie des personnes évacuées de cette ville.Timmy, qui étudiait nigérian à l'université d'État de Sumy, a réussi à s'échapper de la ville et se dirige vers la Hongrie."C'était très effrayant de se réveiller tous les matins avec des explosions de bombes. Et quand nous dormions, je me réveillais littéralement pour entendre des explosions de bombes et nous sautions [du lit]. C'est tellement effrayant. Nous voulions juste quitter tout ce scénario et retourner dans notre pays", a-t-il déclaré à la BBC."Nous avons vu beaucoup de bâtiments, je pense qu'un des hôpitaux... Il a été bombardé, je pense que c'était la semaine dernière. Il a été détruit et beaucoup d'autres bâtiments, des bases militaires ont également été détruits à Sumy", a-t-il ajouté.Les autorités ukrainiennes ont déclaré que 22 personnes avaient été tuées dans la nuit lors d'une attaque aérienne russe sur Sumy.
Le vice-premier ministre ukrainien a déclaré mercredi que la Russie avait accepté un cessez-le-feu de 12 heures dans six des zones les plus touchées par les combats afin de permettre aux civils de s'échapper.
La Russie a également confirmé que son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, devaient se rencontrer jeudi en Turquie - leur première rencontre depuis l'invasion russe.
Analyse
Par James Waterhouse, Correspondant à Kiev, BBC News
Les derniers cessez-le-feu font partie d'une série d'annonces faites par le ministère russe de la défense concernant des pauses dans les combats dans des villes clés, notamment Tchernihiv, Sumy, Kharkiv et Mariupol.Ces derniers jours, des tentatives de cessez-le-feu ont échoué à Marioupol. Les gens ont fait leurs bagages, ont essayé de partir et Moscou a été accusé de bombarder la route même par laquelle les gens essayaient de sortir.Néanmoins, ces cessez-le-feu ont été annoncés, y compris dans la capitale ukrainienne, Kiev, mais nous ne connaissons pas encore les destinations finales où les gens pourront échapper aux combats.L'évacuation de 5 000 personnes de Soumy est considérée comme une avancée positive, mais il s'agit d'une décision très difficile à prendre pour la population, alors que d'autres villes sont assiégées et encerclées par les forces russes.C'est l'inquiétude chez les chefs militaires ukrainiens. Cependant, ils se montrent défiants ce matin, affirmant que l'avancée russe a été ralentie en raison de la résistance qu'elle rencontre dans les villes clés d'Ukraine.C'est pourquoi les forces russes ont recours au bombardement et au pilonnage des zones résidentielles et des villes environnantes pour tenter de contraindre l'Ukraine à la soumission.Bien entendu, ce sont les Ukrainiens qui paient le prix fort dans cette guerre.
Deux millions d'Ukrainiens ont fui le pays.
