Actualités of Thursday, 27 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Guerre dans le sérail : l’humiliant reportage de Vision 4 sur le stade Olembe

L'’humiliant reportage de Vision 4 sur le stade Olembe L'’humiliant reportage de Vision 4 sur le stade Olembe


• Le stade Olembe est fermé au public

• Vision 4 foule au sol l’image du stade

• Motsepe règle ses comptes à Paul Biya


S’il y a une posture qui n’est pas dans les cordes des cadres et employés de Vision 4, c’est bien la discrétion. En froid avec Yaoundé depuis quelques semaines, Amougou Belinga ne compte pas faire profil bas. L’hommes d’affaires qui a été prié de ne pas sortir du territoire prendrait sa revanche en mettant à contribution sa chaîne de télévision. Vision 4 avec Christophe Bia à la manette, a réalisé un reportage sur la délocalisation des match initialement prévus au stade Olembe.

Le media réputé pour ces critiques violentes, n’a pas fait économie d’adjectifs pour fouler au sol l’image de marque que les autorités camerounaise voulait conférer au stade Olembe.

"La Can est devenue très amer", "très problématique stade d'Olembe. " ce village très poussiéreux est devenu superstitieux même dangereux selon les officiels de la CAF" "la fête est finie avant la fin" " le stade Olembe trone désormais seul comme une grand-mère au village dont les petits enfants accusent régulièrement de sorcellerie. "Olembe est en train de souffrir le martyr de sa propre CAN. Personne ne veut plus s'en approcher" "Olembe est devenu désertique plus proche du chaotique que du festif", voici quelques termes utilisés par Vision 4 pour qualifier le stade Olembe.



Le tacle diplomatique

En conférence de presse ce jour, le président de la Confédération Africaine de Football Patrice Motsepe a annoncé la suspension des rencontres au stade Olembe jusqu’à ce que la lumière soit faite sur les circonstances du drame survenu hier peu avant le match Cameroun-Comores et qui a occasionné 8 morts et plusieurs dizaines de blessés.

La rapidité avec laquelle la CAF a procédé à la délocalisation des rencontres programmées à Olembe remet au goût du jour le bras de fer entre la CAF et le Cameroun, enclenché en novembre 2021. Dans une lettre menaçante, la CAF informait le Cameroun de son intention d’activer le plan B qui serait la délocalisation de la cérémonie d’ouverture de la CAN si le stade Olembe n’était pas prêt avant fin novembre.

Cette sortie avait irrité Yaoundé. Le ministre des sports Mouelle Kombi avait promptement réagi pour signifier à Motsepe que les instructions de Paul Biya étaient claires. La cérémonie d’ouverture et la finale de la CAN doivent se dérouler à Olembe.

Si le régime a pu obtenir le maintien à Olembe de la cérémonie d’ouverture de la CAN, les chances de cette nouvelle infrastructure d’abriter la finale de la compétition sont minces. La seule condition posée par Motsepe pour revenir à Olembe n’entrerait pas dans les cordes de Yaoundé. « Le stade Olembe n’abritera pas le match de ce dimanche si les circonstances et les responsabilités de ce drame ne sont pas établies avant. On jouera au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo. J’ai convoqué une réunion demain qui va impliquer le comité d’organisation de la CAN. Nous devons comprendre ce qui s’est réellement passé. Des mesures urgentes doivent être prises», a déclaré Motsepe. Il est peu probable que les résultats d’une enquête sérieuse puissent être disponible avant la fin de la CAN selon une source judiciaire contactée par la rédaction de CamerounWeb.

La CAF qui tout comme la FIFA était favorable à un nouveau report de la CAN, avait certainement prévu le scénario d’une éventuelle suspension du stade Olembe dont la livraison officielle n’a jamais eu lieu compte tenu des multiples retards enregistrés sur le chantier. Le drame du 24 janvier est donc l’occasion pour le président de la CAF de prendre sa revanche sur Paul Biya.

Au Cameroun, la décision de suspendre les compétitions à Olembe passe. Certains internautes juge inopportune cette décision estimant que les mêmes problèmes rencontrés au stade Olembe peuvent se retrouver à celui d’Ahidjo.