18 ans que leur calvaire dure ! La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 1er août 2016, renseigne que des militaires camerounais ayant mené la guerre pour la sauvegarde de la presqu’ile de Bakassi souffrent dans les hôpitaux depuis plusieurs années maintenant. Il s’agit des militaires détenus par l’armée nigériane pendant les batailles. Le journal indique qu’ils ont été libérés après 1016 jours en prison à Enugu.
Mais depuis leur retour, l’État du Cameroun tarde à les dédommager. «Certains sont morts après une longue attente d’un geste salvateur de l’État camerounais. D’autres continuent à souffrir le martyre», souligne notre confrère qui a rencontré certains. C’est le cas de Charles Njouanoue, âgé de 50 ans que LNE a rencontré dans un hôpital de Douala.
«Interné à cause de graves problèmes cardiaques, des hématomes à la colonne vertébrale, des douleurs atroces sur tous les membres inférieurs et supérieurs, il souffre. Il pleure. Il crie. Tant ses souffrances sont atroces. Mais ce qui le terrasse au-delà de ses douleurs physiques, c’est le sentiment d’avoir été abandonné par l’armée camerounaise», relate le journal.
Las d’attendre, ce dernier lance un cri de cœur: «Je suis perdu. Je ne sais plus quoi faire. Voilà mon épouse, mes enfants, nous tous, souffrons. Je supplie l’armée camerounaise, Mme Chantal Biya et surtout le nouveau Ministre qui, je sais, est très généreux. Nous avons besoin de leur soutien», implore le quinquagénaire.
Ils étaient 89. LNE révèle que «…deux sont morts au front, un autre est mort il y a trois mois après avoir attendu longtemps la concrétisation des promesses de l’État camerounais, faites lors de leur retour au pays.18 ans après, ces vaillants soldats et ex-captifs d’Enugu attendent toujours que les promesses soient réalisées (…) Promesses portant sur la prime d’alimentation durant leur séjour au Nigéria, l’octroi de médailles d’honneur, les avancements exceptionnels, une rencontre avec le Chef de l’État au Boulevard du 20 mai et bien d’autres avantages dus à leur souffrance pour avoir défendu la nation».