Le président de la République Paul Biya serait-il contre la préparation d’un dauphin pour sa succession ? Dans plusieurs entretiens, le chef de l’Etat laisse entendre que le Cameroun est Etat démocratique et son successeur sera désigné par le peuple lors d’une élection. Dans son livre « Jean Marie Atangana Mebara : Le Secrétaire général de la Présidence de la République du Cameroun, entre mythes, textes et réalités », l’ancien secrétaire général de la présidence de la République explique pourquoi le chef d’Etat s’est toujours abstenu de désigner un successeur.

Paul Biya craint une guerre de clan qui pourrait emporter celui sur qui son choix tomberait.

« Bien sûr que le Président BIYA ne m'a jamais promis de me confier le pouvoir un jour. Je l'ai plutôt entendu dire que s'il disait aujourd'hui, de manière plus ou moins claire ou même déguisée, que le choix de son successeur a été porté sur telle ou telle personnalité, qu'il imaginait les ligues qui allaient se constituer pour détruire ce « dauphin désigné ».

Il a ajouté ce jour-là que « le moment venu, si son parti lui faisait toujours confiance, il recommanderait la personne qui pourrait être le candidat du parti. »
Penser que le President BIYA peut dire à quelqu’un qu’il lui confierait le pouvoir un jour , serait vraiment le méconnaître », a confié Jean Marie Atangana Mebara.

Des rumeurs annoncent le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh et le fils aîné du chef de l’Etat Franck Biya, probables successeurs du président de la République. De son côté, le président du parti politique de l’opposition MRC, Maurice Kamto s’oppose catégoriquement à ce qu’il appelle une succession de gré à gré.