La crise de succession à la chefferie de Bagam, dans les Bamboutos, prend une tournure dramatique avec de nouvelles révélations fracassantes. Dans un communiqué cinglant diffusé ce 25 mars 2024, le gouverneur de la région de l'Ouest, Awa Fonka Augustine, accuse ouvertement l'un des prétendants au trône, Mathurin Mouyebe Zossie, d'avoir falsifié un document administratif pour légitimer son prétendu règne. Retour sur un scandale qui secoue le royaume de Bagam.

Le gouverneur Awa Fonka n'y va pas par quatre chemins dans son communiqué, pointant du doigt Mathurin Mouyebe Zossie pour avoir, selon ses dires, "usurpé" le trône avec le concours de "personnes enrôlées par tous les moyens et motivées par des intérêts inavoués". L'accusation ne s'arrête pas là : le gouverneur dénonce des actes d'agression physique et morale ainsi que des troubles à l'ordre public orchestrés par Mouyebe Zossie et son entourage.

Selon le gouverneur, Mouyebe Zossie aurait également diffusé un faux document sur les réseaux sociaux, attribué au secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh, afin de légitimer sa prétendue nomination. Ce faux document aurait semé la confusion et aurait permis à Mouyebe Zossie de faire un retour remarqué à Bagam, sous les acclamations de ses partisans.

Le gouverneur Awa Fonka se dit "ulcéré" par ces agissements, qu'il qualifie "d'odieuse atteinte à l'image du Chef de l'État". Il annonce des mesures fermes contre les auteurs présumés de ce faux document, promettant qu'ils seront traduits devant la justice.

Cette affaire de succession à la chefferie de Bagam plonge la région dans une crise profonde, opposant le chef officiellement intronisé, Fontendop Zossie Dieudonné, à son frère et rival Mathurin Mouyebe Zossie. Tandis que les tensions montent, la population de Bagam est prise en otage, spectatrice impuissante de ce conflit fratricide. L'avenir de la chefferie de Bagam reste incertain, et la résolution de ce bras de fer reste à suivre avec une attention soutenue.