La quête de meilleures conditions de travail du personnel est au cœur du conflit entre les deux factions.
Pour ceux qui affirment que la santé financière de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO) est plutôt bonne, la situation délétère qui s’y passe aujourd’hui est incompréhensible. Le personnel qui y est en service réclame de meilleures conditions de travail. Ce qui est à l’origine du conflit entre celui-ci et l’administration.
De façon concrète, les employés revendiquent entre autres l’application de la convention collective nationale des entreprises du bâtiment, travaux publics et activités annexes; le paiement des primes d’ancienneté; le paiement des salaires en conformité avec la classification sectorielle justifiée de la MIPROMALO; l’avancement d’échelons de tous les agents permanents de production; la suppression du décret du 9 décembre 1978; la suppression du décret du 27 juillet 2000 et enfin le paiement des salaires le 1er de chaque mois.
Les réclamations ci-dessus citées ont été présentées le 1er mai dernier au cours de la 130e commémoration de la Journée internationale du Travail. Le quotidien Mutations édition du 4 octobre 2016 rapporte que «selon des indiscrétions, 16 agents permanents de production, pour des raisons d’activisme syndical, ont été licenciés en 2015 après sept ans de production de briques. Les rescapés du vent de licenciement sont toujours payés au prorata de leurs tâches».
Un délégué du personnel qui a requis l’anonymat a déclaré que «cette société ne peut pas bien prospérer parce qu’il n’y a pas de dialogue social, accompagné d’une dictature à outrance. En 2015 on nous a servi une note de service qui interdisait aux délégués du personnel de se rendre à l’usine industrielle de Nkolbisson, en violation des dispositions de l’arrêté du 26 mai 1993 liées à l’exercice des fonctions de délégué du personnel».
En guise de rappel, la MIPROMALO a été créée par décret présidentiel du 18 septembre 1990. Ledit décret le place comme un établissement public à caractère industriel et commercial. La Mission a construit les marchés de Nkil-Zock à Zoétélé, de mini-ferme à Yaoundé et de Kumba pour ne citer que ceux-là. Elle possède, à en croire Mutations, le plus grand laboratoire d’Afrique centrale pour le test des matériaux échantillonnés.