Jeune Afrique révèle les coulisses d'une nouvelle guerre des clans qui secoue le palais présidentiel camerounais. Au cœur de cette bataille : l'affaire dite du "faux contre-amiral" qui a conduit à la mise à l'écart de Joseph Fouda, conseiller spécial du président Paul Biya pour les questions de défense et de sécurité.
Le magazine panafricain détaille comment une simple affaire d'escroquerie s'est transformée en crise majeure au sommet de l'État. Tout commence avec l'arrestation d'Hervé Parfait Mbapou, accusé d'avoir mis en place un réseau utilisant le nom de Fouda pour extorquer de l'argent à des entrepreneurs.
L'enquête exclusive révèle que c'est l'interpellation de Judith Marionne Nyandjock, protégée de Chantal Biya et fille de sa gouvernante, qui a fait basculer l'affaire. Selon les sources de Jeune Afrique, cet événement a provoqué une confrontation houleuse entre la première dame et le contre-amiral à Genève, précipitant la disgrâce de ce dernier.
Le magazine met en lumière le rôle possible du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui aurait pu profiter de la situation pour affaiblir un rival de longue date. L'enquête souligne également comment cette affaire illustre les luttes d'influence qui se jouent autour du président Biya, alors que le contre-amiral Fouda a récemment été entendu par le tribunal militaire de Yaoundé dans le cadre de cette affaire.