Parmi les propositions faites par les anglophones, une bien curieuse revendication s’est glissée dans les doléances : le rapatriement de la dépouille de l’ancien président du Cameroun. Si cette affaire a fait des gorges chaudes depuis un certain nombre d’années, elle ne figurait pas depuis sur la liste des revendications des populations du Nord-ouest et du Sud- ouest.

Cette revendication suggère une analyse qui fait croire que nos compatriotes anglophones ne veulent pas en réalité la sécession. La preuve : ils continuent de s’intéresser à la vie politique de l’ensemble du pays. Mais sur cette question précise, le président Paul Biya avait déjà tranché dans une interview accordée à la chaine de télé- vision française France 24.

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Paul Biya avait donc eu ces mots : «…J’ai cru comprendre qu’il y avait un problème pour ce qui est de l’ancien président…Oui. Il y a eu des événements malheureux sur lesquels je ne reviendrai pas. En 1984, à l’Assemblée nationale sur ma proposition, a voté une loi d’amnistie. Ceux qui ont vécu ces tristes événements ont retrouvé leurs droits, il en est de même qui sont au gouvernement. Le problème du rapatriement de la dépouille de l’ancien président est, selon moi, un problème d’ordre familial…»