La guéguerre entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le sélectionneur Marc Brys ne finira peut-être jamais. Les deux se font des coups bas. Tellement bas que Samuel Eto'o Fils n'envisagerait plus de travailleur avec le sélectionneur belge.
Dans un entretien devenu viral sur la toile, Marc Brys a par exemple dit, par rapport à l'affrontement avec Samuel Eto'o Fils, que « ce n'était pourtant qu'une simple altercation. J'espère surtout que la Fecafoot, dont Eto'o est le président, va arrêter de me mettre des bâtons dans les roues. Cela me dérange énormément parce que, hélas, ils font tout pour nous déstabiliser et donc pour augmenter nos chances de perdre. Comment peut-on être contre son propre pays ? ».
Brys a avoué que Samuel Eto'o Fils ne lui avait même pas dit bonjour. Il a donc aussi laissé un vent quand il l'a appelé et cela l'a humilié. C'est par rapport à cette loufoque du 28 mai qui a vraiment fait du buzz.
« La Fecafoot nous avait convoqués une énième fois dans ses locaux, comme d'habitude sans nous communiquer l'ordre du jour. Vu l'agressivité et les menaces dont je faisais l'objet sur les réseaux sociaux, le ministre des Sports avait demandé à deux de ses collaborateurs de nous y accompagner. Arrivé largement en retard, Samuel Eto'o Fils m'a vu mais m'a initialement ignoré, avant de me faire signe de façon assez agressive de le rejoindre. Je n'aime pas recevoir des ordres, et surtout pas quand on ne me dit pas bonjour. Je lui ai donc laissé un vent, et c'est à partir de ce moment-là que la vidéo démarre. Il s'est senti humilié parce que je lui ai rendu la monnaie de sa pièce en étant méprisant comme lui et il a donc commencé à crier et à me menacer. Avant cela, il avait d'ailleurs été discourtois et outrageant vis-à-vis du conseiller du ministre des Sports ».
Mais Marc Brys était resté serein parce que confie-t-il, « j'avais trois possibilités. Soit, je m'enfuyais. Soit, je me battais, mais là, j'aurais été viré. Soit, je ripostais à son agressivité en le confrontant avec quelque chose qu'il n’aimait pas du tout. Quand il m'a dit qu'il avait été entraîneur, j'ai rétorqué 'oui, en Turquie. Mais seulement pendant trois semaines. Félicitations !' Puis, il m'a dit que j'étais viré. J'ai répliqué que 'c'est la quatrième fois que tu dis ça, mais tu n'as pas le pouvoir pour me virer. C'est la responsabilité du ministre des Sports ».
Difficile collaboration entre Brys et Samuel Eto'o Fils. Jean-Marie Nkoussa, chef de département de la communication à la Fecafoot, a pris la parole ces dernières heures pour dire que « tout le monde est témoin de la difficile collaboration entre le sélectionneur et la Fecafoot, il faut respecter les textes, les problèmes d'hommes ne doivent pas être au-dessus du Cameroun ».
Pour lui, le sélectionneur a pris sur lui de faire comme il souhaite, « pourtant c'est la fédération qui échange avec la Confédération africaine de football (CAF) et les autorités ougandaises. Mais quand ça se passe mal, il remet tout sur le compte de la Fecafoot ».
Le communiquant avoue également qu'il y a eu une réunion avec le sélectionneur et l'inspecteur du Minsep avec le président de la Fecafoot. « Il a été convenu que c'est le staff de la Fecafoot qui sera à la tête des Lions. Mais à notre grande surprise, quelques jours plus tard, Marc Brys est revenu sur sa position en disant qu'il ne peut pas travailler avec le staff de la fédération », dit-il.