Selon Jeune Afrique, Paul Biya a procédé à un arbitrage dans la guerre au sommet du Sénat qui oppose les octogénaires à savoir Marcel Niat Njifenji, Michel Meva’a Meboutou dans le but du contrôle du Sénat camerounais
« Le premier est le président de la Chambre haute, le second est son secrétaire général mais se comporte comme s’il était le seul maître à bord alors que son état de santé l’empêche depuis plusieurs mois de rentrer au pays », pointe d’entrée Jeune Afrique.
En ce qui concerne l’arbitrage de Paul Biya, le journal n’a pas été plus explicite. « Le président du Sénat, 88 ans, a bien tenté de faire bouger les lignes. Usant de diplomatie, il s’est échiné à convaincre cet insaisissable collaborateur – octogénaire lui aussi – de déléguer ses fonctions à son adjoint, l’ancien gouverneur Bernard Wongolo. En vain. L’arbitrage du chef de l’État, sollicité sous la pression de ses collègues sénateurs, n’a pas davantage abouti.Le problème, c’est que depuis un peu plus de six mois, Michel Meva’a Meboutou, qui a bénéficié d’une évacuation sanitaire en France, n’a plus remis les pieds au Sénat. Toute la machine administrative de la Chambre haute s’en trouve aujourd’hui paralysée. Marcel Niat Njifenji a-t-il décidé de tirer toutes les conséquences de l’absence de son « SG » et d’officialiser son départ ? Il semble en tout cas décidé à prendre ses responsabilités », précise Jeune Afrique.
« Cela devenait plus qu’urgent, commente un élu du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir). Il y a un secrétaire général adjoint, que le bureau du Sénat a désigné à titre intérimaire, mais il ne bénéficie malheureusement pas de certaines prérogatives. Marcel Niat Njifenji doit absolument trancher en le confirmant dans ses fonctions. »De fait, cette question a été au cœur des débats lors de la rentrée parlementaire, le 3 mars. D’autant que, deux jours plus tôt et après plusieurs mois de silence, Michel Meva’a Meboutou a refait surface après avoir pris connaissance des nominations auxquelles le président du Sénat avait procédé en son absence », lit-on dans le Magazine panafricain.