Un groupe de 15 étudiants, composé d'ingénieurs des travaux, de techniciens supérieurs et de techniciens en météorologie de la promotion 2018-2019, exprime son mécontentement envers l'Université de Maroua, où ils ont été envoyés par le MINFOPRA (Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative) pour poursuivre leur formation.

Ces étudiants ont terminé leur formation il y a neuf mois, et conformément aux règles, ils devraient prendre leur poste un mois après la fin de leur formation. Cependant, ils se trouvent toujours sans emploi, errant dans le quartier, en raison des actions ou de l'inaction des responsables de l'Université de Maroua.

« Nous sommes le reste d’étudiants, ingénieurs des travaux, techniciens supérieurs et techniciens de météorologie promotion 2018-2019 envoyés par le MINFOPRA pour poursuivre une formation à l’école nationale supérieure polytechnique de Maroua. Cela fait 9 mois que nous avons terminé notre formation. Normalement nous sommes censés prendre service un mois après la fin de formation mais jusqu’ici nous sommes au quartier à errer ceci du fait des responsables de l’université de Maroua », déplore l’un d’entre eux.

Selon leur témoignage, une lettre concernant leur situation est actuellement au rectorat de l'Université de Maroua. Cependant, le recteur n'a pris aucune mesure pour résoudre leur problème, ce qui les laisse perplexes. Ils estiment que tout ce qui est nécessaire est que le recteur transmette cette lettre au MINFOPRA, qui pourrait alors les convoquer pour prendre leur poste. Pendant ce temps, leur situation devient de plus en plus préoccupante, car ils n'ont toujours pas reçu de salaire malgré leur formation.

« Nous sommes vraiment dans une situation de tristesse totale. Nous sommes toujours au quartier nos mois de salaires sont en train de s’envoler de jour en jour », précise l’interlocuteur.

Ces étudiants ont fait plusieurs voyages à Maroua pour signaler leur problème et tenter de débloquer leur situation, mais jusqu'à présent, ils n'ont rencontré que des obstacles. Ils se sentent complètement oubliés et leur avenir professionnel est en suspens, sans comprendre les raisons de cette situation.

« Nous avons payé nos transports plusieurs fois pour Maroua pour nous plaindre, pour faire bouger les choses mais jusqu’ici rien. Ils nous ont totalement oublié et ont bloqué nos vies professionnelles pour je ne sais quelle raison », a conclu le témoin.

Cette histoire met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux étudiants qui attendent leur placement professionnel après avoir terminé leur formation, mais se retrouvent confrontés à des retards administratifs et à des problèmes bureaucratiques qui entravent leur carrière.