Selon les informations révélées par Jeune Afrique, Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a été convoqué pour être entendu par la Légion de gendarmerie de l'Ouest. Cette convocation a été notifiée le 2 juillet et porte la signature du colonel Saïdou Abba, commandant de la Légion de gendarmerie de l'Ouest. Cependant, les raisons de cette convocation n'ont pas été précisées.
Cette convocation intervient dans un contexte politique tendu au Cameroun, alors que se prépare l'élection présidentielle prévue en 2025. Maurice Kamto, qui devrait être candidat à cette élection, ainsi que Paul Biya, le président actuel, redoute une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Selon Jeune Afrique, les avocats de Maurice Kamto ont relevé des vices de forme dans la convocation et ont formulé quatre réserves. Ils affirment que la notification et la convocation de Maurice Kamto enfreignent l'article 39 du Code de procédure pénale, car elles n'ont pas été envoyées par lettre recommandée avec accusé de réception, ni remises par un officier de police judiciaire. En outre, la convocation ne mentionne ni le nom du plaignant ni les motifs de la comparution, ce qui met Maurice Kamto en position défavorable et ne lui permet pas de préparer sa défense de manière adéquate. Les avocats vont jusqu'à évoquer la possibilité d'un "guet-apens judiciaire".
Selon Jeune Afrique, la plainte à l'origine de la convocation aurait été déposée par un opérateur économique, Noumba Serge Siméon, un ex-militant du MRC en conflit avec les dirigeants du parti. Cependant, les motifs de cette plainte ne sont pas clairs.
Ces événements surviennent dans un contexte politique tendu au Cameroun, où les grandes manœuvres ont commencé en vue de l'élection présidentielle de 2025. Les partisans de Maurice Kamto craignent que cette convocation ne soit une tentative d'intimidation du pouvoir en place.
La convocation de Maurice Kamto par la Légion de gendarmerie de l'Ouest suscite de nombreuses questions et inquiétudes quant à l'indépendance de la justice au Cameroun et à la possibilité d'une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Les prochaines élections présidentielles de 2025 risquent d'être marquées par des tensions politiques et des manœuvres d'intimidation.