Le quartier Damas à Yaoundé a été frappé par la mort. Un glissement de terrain dangereux s’est produit dimanche le 27 novembre 2022 et a occasionné un véritable carnage au sein de la population. Tout le monde n’en revient toujours pas.

Les victimes ont jonché le sol, déterrées par les populations arrivées premièrement sur les lieux pour constater les dégâts. Les images sont terribles à voir.

Là où le bât blesse, c’est que ce phénomène se soit produit dans la capitale politique du Cameroun, au nez à la barbe des autorités qui n’ont pas vite fait de réagir en venant notamment sur le site pour consoler la famille des victimes.

Une vingtaine de personnes seraient décédées, laissant derrière elles enfants, mari, femme, membres de la famille, amis, etc.

L’avocat camerounais au barreau de Paris Me Christian Bomo Ntimbane en a le cœur qui gémit. Il a écrit un texte sur Facebook pour accuser.

« Pourquoi ces compatriotes de Damas à Yaoundé sont-ils morts ? Le gouvernement s'est- il déjà expliqué sur le drame du quartier Damas à Yaoundé ?

Ou alors c'est la faute des familles endeuillées qui se sont retrouvées à cet endroit ? Le Premier ministre, vu l'état physique du président de la République, s'est-il déplacé sur les lieux ?

La Coupe du monde ne doit pas nous faire oublier ou passer sous silence ces personnes ensevelies vivantes. Ailleurs cela aurait été un deuil national.

Ce matin, je croyais même que les Lions indomptables allaient arborer un brassard noir en compassion à ces morts », regrette Me Christian Bomo Ntimbane.

Même déception profonde chez les citoyens qui ne comprennent pas cette indifférence totale de la part des gouvernants vis-à-vis des gouvernés.

« Maitre, vous ignorez comment ce régime aime bien nous distraire avec des futilités. Pendant la CAN, il y avait des morts à Olembé, l'incident du LIV'S on attend toujours les résultats des enquêtes. Chaque peuple a les dirigeants qu'il mérite.

Ils sont à l’image de leurs dirigeants et de leur gouvernement. Ont-ils seulement pris position sur la guerre du NOSO ? Ils sont aussi apeurés que le peuple.

Maître, vous faites comme si vous apprenez à connaître ce régime. Rien ne l'émeut, rien ne le préoccupe que la conservation du pouvoir ».