La Commission nationale hépatite zéro Cameroun et les Rotary clubs de Yaoundé ont organisé une campagne de dépistage gratuite auprès des femmes enceintes.
Pour la journée mondiale de lutte contre l’hépatite, la Commission nationale hépatite zéro au Cameroun ainsi que le Rotary action group hépatite zéro, ont organisé une campagne de dépistage gratuite des hépatites B et C auprès des femmes enceintes. C’était à l’hôpital central de Yaoundé les 28 et 29 juillet 2022. La prévalence du virus de l’hépatite B chez les femmes enceintes au Cameroun est de 9,8%.
Le chef service de la lutte contre les Infections sexuellement transmissibles (Ist) et hépatite virale au ministère de la Santé publique, le Dr Maurice Mbella, a indiqué au cours des échanges que : « La transmission mère-enfant de l’hépatite virale B est fréquente. Elle est le mode de transmission majeure dans des environnements à prévalence élevée ainsi que la transmission horizontale précoce. 90% d’enfants qui entrent en contact avec le Vh B (Virus de l’hépatite B) pendant la période périnatale, vont développer une forme chronique à l’âge adulte avec l’évolution vers la cirrhose et le cancer du foie à l’âge de 30-40 ans. Il y a aussi la contamination par Vh B chez les nouveaux nés. Cela peut être à
l’origine de l’hépatite mortel dans 100% des cas ».
Pour stopper la propagation, un ensemble d’interventions ont été mis en œuvre pour éviter que l’enfant ne soit contaminé par le Vh B par sa mère. C’est la prévention de la transmission mère enfant.
Elle repose sur la vaccination à la naissance contre le Vh B, le test de dépistage prénatal, l’administration des médicaments antiviraux, les dépistages de routine des femmes enceintes, l’accouchement médicalisé…
C’est la raison pour laquelle le Dr Maurice Mbella précise : « Toute femme enceinte doit se faire dépister contre l’hépatite virale B pour prévenir la transmission. La seconde chose est que, toute femme enceinte doit s’assurer que son enfant reçoive une dose de vaccin contre l’hépatite à sa naissance pour préserver des vies. En ce qui concerne la prise en charge, il faut dire qu’une fois dépister, il faut se rapprocher des services sanitaires en fonction de son statut, du résultat de son dépistage. S’il est positif, il est important de se rapprocher des services de prise en charge pour avoir une confirmation virologique de la maladie, afin de connaitre le traitement adéquat qui y sera administré ».