Le climat dans cette institution sanitaire est devenu délétère à cause des mesures prises par la direction dans le but d’assainir les mœurs et lutter contre la corruption.
Les relations entre le directeur de l’hôpital régional de Ngaoundéré et le reste du personnel ne sont pas au beau fixe. Elles sont très tendues. La télévision Canal 2 international a montré dans nun reportage diffusé dès jeudi soir le délégué du personnel Youssoufa Nana en salle de soins. Visiblement mal en point et le corps couvert de bandages, il racontait qu’il avait été molesté par les agents de sécurité envoyés par le directeur de l’hôpital Mahamadou Hassimi.
Selon la télévision privée le personnel se plaint de maltraitance et de frustrations abusives depuis près de 7 mois. Elle rapporte qu’il se plaint d’injures publiques, de la suppression abusive des quote-parts, du redéploiement abusif des effectifs. Selon les mécontents tout ceci ne favorise pas un rendement optimal. Une employée de l’hôpital se plaint d’une mutation et d’être « torturée ». Elle a demandé à partir de l’hôpital.
Le directeur de l’hôpital régional de Ngaoundéré explique pour sa part que c’est parce qu’il implémente un train d’assainissement des mœurs et de lutte contre la corruption que le personnel se plaint. Ces employés seraient habitués aux malversations et aux trafics en tous genres. Leur patron les accuse de poser des actes « contraires à la déontologie médicale ». Il dit que les sanction prises contre les contrevenants sont celles qui sont prévues par le comité national de lutte contre la corruption. Le sous-préfet de Ngaoundéré 1er a convoqué une réunion de crise à laquelle prenaient part les deux parties.