• Hamidou a été enterré hier dimanche
• L'enterrement de l'enseignant a été fait dans des conditions décriée
• Il n'a pas eu droit a des hommages de ses confrères
Les conditions dans lesquelles l'enseignant Hamidou qui a fait 10 années sans salaire et est mort des conditions difficiles de son travail, a été enterré ont été décriée par plusieurs acteurs de la société civile et des leaders d'opinion camerounais.
Pour l'organisation United4 Cameroon, Hamidou Yonki est mort doublement.
"Hamidou YONKI c'est cet enseignant camerounais à l'origine du Mouvement de grève dans le secteur de l'éducation nationale au Cameroun en ce moment.
Réclamant 10 ans de travail sans salaire, c'est dans la précarité dans laquelle il a vécu qu'il quitte ce monde. Le gouvernement camerounais a tout fait pour l'enterrer dans la discrétion totale", écrit United4 Cameroon dans une publication quelques heures après la mise en terre de l'enseignant.
"Regardez à quoi ressemble sa tombe. Voilà le symbole de ce que représente l'enseignant au Cameroun. Enterré comme un mouton dans l'indifférence totale, Hamidou résume à lui seul la situation précaire de l'enseignant camerounais.
Seigneur de la craie pour une fin misérable et triste ? Il y a là matière à réfléchir", ajoute l'organisation.
Rappelons que l’enseignant d’EPS du lycée de Beka est décédé la semaine dernière et a été enterré hier dimanche à Gashiga, son village natal.
Selon les sources, la levée de corps de Hamidou s’est déroulée à Garoua et catimini.
Ses collègues qui s’apprêtaient pourtant à lui rendre un hommage bien mérité on été pris de cours.
Triste fin pour Hamidou qui symbolisait le mouvement OTS, après avoir passé plus les 10 ans sans salaire, sans intégration dans la fonction publique.
Il s’appelait Hamidou, il enseignait le sport dans un lycée du nord du Cameroun. Symbole du mouvement de grève qui paralysie le système éducatif du pays depuis bientôt trois semaines, il est décédé mardi 8 mars.
Après des années de précarité, il avait tellement ému l’opinion publique que les autorités délivrées de lui accorder son intégration dans la fonction publique. Il avait 49 ans.