La lettre alerte le Ministre sur des allégations graves de harcèlement sexuel au sein des équipes nationales féminines de volleyball au Cameroun. L'auteur dénonce l'inaction apparente face à ces accusations, malgré le témoignage d'une victime, et remet en question la capacité de l'actuel représentant de la Fédération Camerounaise de Volleyball à gérer impartialement cette situation. Il exhorte le Ministre à lancer une enquête indépendante, à mettre en place des mesures de protection pour les victimes, à renforcer les politiques de prévention du harcèlement dans toutes les fédérations sportives, et à sanctionner sévèrement les coupables. L'objectif est de garantir un environnement sain et sécuritaire pour tous les athlètes et de restaurer la confiance dans les institutions sportives.




Monsieur le Ministre des Sports et de l’Education Physique

Objet : Signalement de Harcèlement Sexuel au sein des différentes Équipes Nationales Féminines de Volleyball

Monsieur le Ministre, Je me permets de vous écrire pour attirer votre attention sur une situation extrêmement grave et préoccupante de harcèlement sexuel qui « aurait » sévit au sein des différentes équipes nationales féminines de volleyball. Il a été rapporté, avec des détails alarmants bien qu’anonymes, que plusieurs jeunes athlètes des équipes nationales de volleyball ont été victimes de harcèlement sexuel de la part des membres du staff technique et administratif de cette fédération. Ces agissements inacceptables créés un environnement toxique et insécuritaire, portant gravement atteinte à la dignité et au bien-être des joueuses même si l’affaire semble vouloir être banalisée du fait de l’inexistence des plaignantes. Toutefois, une des victimes a fait preuve de courage en dénonçant ces comportements inappropriés, malgré la peur des représailles et la stigmatisation. Cependant, il me semble que cette plainte ne reçoit pas un écho favorable pour être traitée dans l'urgence et avec la rigueur nécessaire qu’on est en droit d’attendre de la tutelle. En conséquence, les jeunes athlètes continueraient de subir des pressions et des abus, compromettant non seulement leur carrière sportive mais aussi leur santé mentale et émotionnelle. Je suis convaincu Monsieur le Ministre que ce n’est pas sous le leadership de l’actuel « représentant dit officiel » de la Fédération Camerounaise de Volleyball, que les rapports, les plaintes, les requêtes et les dénonciations relatives à la manifestation de la vérité sur les questions des mœurs y afférentes trouveront un bon dénouement.


Peut-il seulement être juge et arbitre ? Je fais référence à votre sagesse. La jurisprudence « Fédération Camerounaise de Karaté » nous parle. En tant que responsable politique du sport dans notre pays, il est de votre devoir, Monsieur le Ministre, de garantir un environnement sain, respectueux et sécuritaire pour tous les athlètes. Je vous exhorte Monsieur le Ministre à : 1- Lancer une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ces allégations et identifier les responsables ; 2- Mettre en place des mesures d’écoutes et de protection immédiates pour les « victimes » afin de leur assurer un soutien psychologique et légal adéquat ; 3- Renforcer les politiques de prévention et de gestion des cas de harcèlement sexuel au sein de toutes les fédérations sportives, avec des formations obligatoires pour le personnel et des mécanismes de signalement efficaces et confidentiels ; 4- Sanctionner sévèrement les coupables de tels actes pour dissuader toute récidive et rétablir la confiance des athlètes envers les institutions sportives. Nul doute qu’il existe des personnes à votre disposition ou à la disposition du Comité chargé de l’investigation que vous voudriez bien mettre sur pied pour toute information complémentaire. Tout en vous remerciant d’avance de l'attention que vous porterez à cette situation, je vous prie Monsieur le Ministre, d’agréer, l’expression de ma très haute considération.

Gervais Ruben NSADJO