Actualités of Friday, 17 May 2024

Source: www.camerounweb.com

'Hautes Instructions' : Ferdinand Ngoh Ngoh va continuer

'Hautes Instructions' : Ferdinand Ngoh Ngoh va continuer 'Hautes Instructions' : Ferdinand Ngoh Ngoh va continuer

Au cœur de la récente controverse entourant l'encadrement des Lions Indomptables, une question fondamentale émerge : les Très Hautes Instructions du Président de la République sont-elles un concept tangible ou une simple chimère ? Cette querelle n'est pas nouvelle et s'inscrit dans un schéma récurrent visant à discréditer l'autorité de l'État et à semer le doute sur la gouvernance en place indique dans une longue sortie, Cyrille Tolo.

Les Très Hautes Instructions, expression bien ancrée dans le jargon administratif, sont les directives émanant du Chef de l'État et transmises aux ministres par le biais du Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République. Cette pratique, loin d'être novatrice, remonte aux premiers jours de la République. Comme le souligne l'ancien Secrétaire Général de la Présidence, Jean Marie Atangana Mebara, dans son ouvrage de 2016, ces instructions ne peuvent être inventées par le Secrétaire Général ; elles émanent directement du Chef de l'État.

La délégation permanente de signature, autre aspect scruté dans cette controverse, est une pratique vieille de plusieurs décennies. Elle permet à des collaborateurs proches du Chef de l'État de prendre des décisions au nom de ce dernier, allégeant ainsi sa charge administrative. Toutefois, c'est toujours le Président de la République qui conserve le pouvoir décisionnel ultime.

D'après le conseiller technique au MINSEP, ce débat révèle également une méconnaissance du fonctionnement de l'administration chez certains jeunes Camerounais. Les pratiques actuelles ne sont pas l'apanage du Ministre d’État Ferdinand Ngoh Ngoh, mais perdurent depuis des décennies et perdureront probablement après lui.

Ainsi, les adeptes des "nouvelles églises" qui proclament la fin des Très Hautes Instructions et de la délégation permanente de signature devraient reconsidérer leur position. Ces pratiques sont solidement enracinées dans l'administration camerounaise et demeureront des piliers de son fonctionnement tant que le système restera en place. La messe n'est pas encore dite.