La rumeur de l’influence croissante de Chantal Biya sur la gouvernance du Cameroun continue de se renforcer, alimentée par des situations troublantes et des documents étonnants. De plus en plus, l'épouse du président Paul Biya, aujourd'hui âgé de 93 ans et considéré comme le plus vieux chef d’État en exercice au monde, est perçue comme la figure centrale du pouvoir à Yaoundé. Le président, affaibli par l'âge et la maladie, serait, selon de nombreux observateurs, incapable de gérer les affaires courantes du pays.
« Biya est fini », déclarent certains. À cet âge avancé, des troubles comme la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson affectent souvent la mémoire et la santé mentale. Plusieurs sources affirment que lors des rares apparitions publiques, le président est lourdement dopé pour maintenir les apparences. Dans l'ombre, Chantal Biya serait désormais aux commandes, appuyée par un cercle de fidèles comprenant Ferdinand Ngoh Ngoh, Oswald Baboke, Samuel Mvondo Ayolo, et Louis Paul Motaze.
Cette thèse trouve écho dans un document récent où Chantal Biya aurait donné des « hautes instructions », et où elle est même appelée « Son Excellence ». Une signature attribuée à Habissou Bidoung, épouse de l'ancien ministre Bidoung Kpwatt, a également suscité de vives interrogations. Mme Bidoung serait décédée en Espagne dans la nuit du 18 au 19 décembre 2024, alors que le document portant sa signature aurait été rédigé la veille au Cameroun. Comment une personne internée à l’étranger, dans un état de santé critique, aurait-elle pu signer un tel document ?
Pour Paul Chouta, ces événements soulèvent des questions sur la gestion actuelle du Cameroun, où Chantal Biya est accusée de s’appuyer sur le pouvoir symbolique de son mari pour gouverner, malgré les critiques croissantes. Ce parallèle est fait avec Grace Mugabe, épouse de l’ancien président zimbabwéen, qui avait tenté de contrôler le pouvoir durant les derniers jours de Robert Mugabe. Mais l’histoire a montré que ces jeux d’ombre finissent souvent par imploser.