La présidence de Samuel Eto'o Fils à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) continue de faire couler beaucoup d'encre. Ce dimanche, le consultant Dieudonné Essomba a livré une analyse percutante sur la situation actuelle au sein de l'instance dirigeante du football camerounais.

Lors de son intervention dans l'émission "Club d'Elites" où il intervient en qualité de consultant, Essomba n'a pas mâché ses mots concernant l'ancien international camerounais. "Les gens qui ont mis Eto'o [à la Fecafoot] n'ont pas su qu'ils ont mis un homme incontrôlable à qui ils ne peuvent pas aller raconter n'importe quoi", a-t-il déclaré. Selon lui, ceux qui ont soutenu l'accession d'Eto'o à la présidence de la Fecafoot se retrouvent aujourd'hui "pris à leur propre piège".

Le consultant a souligné le caractère indépendant d'Eto'o, affirmant qu'il "n'obéit pas au schéma des hautes instructions" ni aux directives ministérielles. Pour illustrer son propos, Essomba a rappelé un incident impliquant le conseiller technique numéro 2 du ministère des Sports et de l'Éducation physique. "Vous avez vu comment il a bousculé M. Tollo en lui disant : sors de mon bureau...", a-t-il relaté.

Toutefois, Essomba nuance son analyse en suggérant que cette attitude pourrait avoir des aspects positifs. "C'est même bien aussi parce que nous devons comprendre que le seul modèle de gestion n'est pas celui qu'on a connu depuis 1960", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'un changement dans les méthodes de gestion du football camerounais pourrait être nécessaire.

Ces déclarations relancent le débat sur le style de gouvernance de Samuel Eto'o et ses relations avec les instances sportives et politiques du pays. Elles soulèvent également des questions sur l'avenir du football camerounais sous sa direction et les défis auxquels la Fecafoot pourrait être confrontée dans les mois à venir.

L'ancien buteur des Lions Indomptables, élu à la tête de la Fecafoot en décembre 2021, continue de faire l'objet de nombreuses discussions et analyses quant à sa gestion de l'institution. Son mandat, qui a débuté dans un contexte de grandes attentes, semble désormais susciter des interrogations au sein de la communauté footballistique camerounaise.