Le débat sur les hautes instructions et le décret portant délégation permanente de signature au secrétaire général de la Présidence de la République (SGPR) continue de diviser les partisans et les adversaires du SGPR.
Le politologue Éric Matthias Owona Nguini a récemment dénoncé une manipulation idéologique entourant les arguments de ceux qui mettent en cause les hautes instructions du chef de l’État répercutées par le SGPR. Il a également écarté l’argument selon lequel le décret de délégation permanente de signature viserait à exclure le Premier ministre, qui est anglophone.
Selon Éric Matthias Owona Nguini, l’existence du décret de délégation permanente de signature au SGPR est bien antérieure à la création même du poste de Premier ministre au Cameroun. "Les secrétaires généraux de la Présidence depuis le président Ahidjo ont cette délégation permanente de signature. Ils l’avaient même avant que l’institution, le poste de Premier ministre ne soit créé en 1975", a-t-il souligné.
Cependant, les détracteurs du SGPR estiment que le décret de délégation permanente de signature est contraire à la Constitution et aux principes de bonne gouvernance. Ils considèrent que le SGPR exerce un pouvoir excessif et qu’il est responsable de nombreux dysfonctionnements au sein de l’administration publique.
Le débat sur les hautes instructions et le décret de délégation permanente de signature est donc loin d’être clos. Les partisans et les adversaires du SGPR continuent de s’affronter sur les réseaux sociaux et dans les médias, chacun campant sur ses positions et réfutant les arguments de l’autre.
Il appartient désormais aux autorités compétentes de trancher la question et de déterminer si le décret de délégation permanente de signature est conforme à la Constitution et aux principes de bonne gouvernance. En attendant, le SGPR continue d’exercer ses fonctions et de répercuter les hautes instructions du chef de l’État.