Actualités of Wednesday, 20 April 2016

Source: cameroon-info.net

Hervé-Emmanuel Nkom assume son interview anti-Biya

Hervé-Emmanuel Nkom, banquier Hervé-Emmanuel Nkom, banquier

«Je suis un homme libre, et ne suis pas obligé de partager vos points de vue, de surcroît j'ai le droit de me tromper si ça devait être le cas», a-t-il dit dans une publication sur les réseaux sociaux.

Dans ses travaux scientifiques, le chercheur Ramses Bre Tsana a retrouvé et partagé sur la toile, une interview qu’Hervé-Emmanuel Nkom a accordée en 1992 au journal Expression Nouvelle (une publication du Groupe La Nouvelle Expression).

C’est une interview au vitriol dans laquelle le banquier estimait que Paul Biya, président camerounais, «est l’incarnation de l’incapacité à diriger». 24 ans après, le Chef qui dirige le Cameroun depuis 1982 n’a pas changé. Mais, Hervé-Emmanuel Nkom a changé de discours.

Dans sa nouvelle rhétorique, celui qui tente en vain d’intégrer l’ordre des avocats au barreau du Cameroun est devenu un laudateur de Paul Biya. Ce retournement de veste a du mal à être accepté par de nombreux camerounais. En réaction aux critiques de ses compatriotes, Hervé-Emmanuel Nkom a fait une publication mardi 19 avril 2016 sur les réseaux sociaux pour dire qu’il assumait ses propos «d’hier et aujourd’hui».

«En exhumant hors de leurs contextes deux articles de presse de 1992, certains téméraires se croient autorisés de me juger 24 ans après, alors qu'à l'époque la plupart n'était même pas au collège.

C'est vraiment le comble. Mon histoire personnelle, familiale et professionnelle ne permet à personne de me donner des leçons de patriotisme. Militant de l'UNC puis du RDPC de sa création à ce jour, j'assume mon militantisme et mon soutien à Paul Biya. N’ayant jamais bénéficié d'un décret, ni d'un marché public, je ne participe à aucune mangeoire.

Je suis un homme libre, et ne suis pas obligé de partager vos points de vue, de surcroît j'ai le droit de me tromper si ça devait être le cas. Les aboyeurs de la haine et de l'intolérance ne m’impressionnent pas. En 1992 que faisiez-vous. Qu'elles étaient vos occupations ? Allez jouer ailleurs !!! Vous prenez trop de liberté avec le bon sens» tranche Hervé-Emmanuel Nkom.