• Le SMIG est une question qui divise au Cameroun

• Il n’est pas suffisant selon beaucoup d’observateurs

• Hilaire Kamga fait une proposition à l’Etat


Améliorer les conditions de vie de chaque citoyen est une mission régalienne pour tout gouvernement en place. Au Cameroun, après plusieurs décennies passées au pouvoir, le président Paul Biya n’a pas réussi à rehausser significativement le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de telle sorte à prendre en compte les aspirations des uns et des autres. Dans une récente intervention sur un média de la place, l’homme politique Hilaire Kamga le lui a rappelé.

Vendredi le 29 avril 2022, Hilaire Kamga était l’invité de la matinale d’ABK Radio, une antenne privée qui émet depuis Douala (capitale économique et véritable centre d’affaires au Cameroun).

L’une des demandes faites par l’acteur au président Paul Biya dont on dit qu’il est très souffrant, est d’augmenter le SMIG, en d’autres termes, revaloriser les salaires dans les différents corps de métier.

« On doit revoir le SMIG au Cameroun à 70 000 francs CFA au minimum. L’argument selon lequel on ne peut pas revoir les salaires des fonctionnaires à la hausse est du pipeau. On n’a pas un problème d’argent, mais un problème d’affectation d’argent au Cameroun », a ouvertement Hilaire Kamga à la radio.

Au lieu de profiter des retombées de leurs efforts, Hilaire Kamga affirme que les Camerounais subissent plutôt le travail : « On ne travaille pas par passion, c’est pourquoi on aura des crises à répétition. Les 2/5 du budget de l’Etat pourraient supporter le secours de la rémunération de la masse salariale. L’Etat du Cameroun n’arrive pas à équilibrer les dépenses et les recettes ».

Mais plus que tout le reste, il y a une chose qui exaspère l’homme politique. « Parlant de la grille salariale, comment comprendre que le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) au Cameroun soit moins de 40 000 francs CFA ? Comment comprendre qu’il y ait des fonctionnaires qui touchent encore 60 000 francs CFA au Cameroun ? C’est un paradoxe ».